Si l'on vous suit tous deux, le débat pour moi essentiel - et je ne suis pas seul de mon espèce - resterait entier, simplement formulé différemment des formulations courantes dans les publications contemporaines, formulations qui seraient trop approximatives ou affaiblissant à l'excès la note à donner aux actes du magistère ordinaire.

Le centre du problème résiderait dans ce qui est "infaillible sécurité", réformable, ou ce qui n'en relève pas (irréformable).
Laissons de côté le fait que si le véhicule NOM a bien un moteur et qu'il roule, pour prendre une image, sa sécurité reste moindre que le véhicule VOM. La sociologie, les statistiques et la théologie se rejoindraient alors, en plein accord avec l'histoire.

Cela apporte en effet des éclaircissements, en sortant d'un enfermement logique excessivement infaillibiliste à mes yeux (et pas que moi, une fois encore). Nous ne sommes pas enfouis, sans espoir, au fond d'un bunker hermétiquement clos dont seule une bombe atomique pourrait nous délivrer ... image aussi. Merci : l'oxygène commençait à manquer dans le bunker.

nb. les abus ne dérangeaient pas le P. Gy quand nous abordions la question, au hasard de nos rencontres à la bibliothèque des Dominicains. En ce sens, il y a faiblesse de l'autorité, insuffisance humaine dans l'exercice du ministère épiscopal. Mais l'histoire de l'Église déborde de tels abus et apporte un million d'exemples et plus de cette faiblesse d'autorité. Sont-ils plus nombreux en 2009 que vers le VIe-VIIe, ou au XIe, ou en 1517 ? Pas sûr, et même il y en a peut-être moins. C'était la rectitude des éditions typiques qui était son souci et qu'il entendait voir accepter à 100%, sans critique. L'infaillible sécurité au moins était, pour lui, certaine pour ce missel qu'il avait contribué à accoucher. Là est la question.