...du concile de Latran V, cher Luc Perrin, je n’ai lu nulle part, et certainement pas chez J. Daly, qu’il avait défini l’infaillibilité du pape, mais bien qu’il avait condamné la doctrine de la supériorité des conciles oecuméniques par rapport au pape.

Quant à la “réception” de ce concile, je lis ici :

Malgré l'opposition de quelques théologiens français, on ne peut pas, d'après les principes que nous avons exposés à l'article du concile de Florence, contester davantage au cinquième concile de Latran sa qualité d'œcuménique. Rien ne lui manque à cet égard, ni du côté de sa convocation, ni du côté de sa tenue, ni du côté de la confirmation qui en a été faite. La France elle-même, qui l'avait d'abord récusé, a fini par s'y soumettre, et le concordat de François Ier, en la réconciliant au saint-siège, a subsisté, presque jusqu'à nos jours, comme un monument authentique de sa soumission.

Une autre remarque : le fait qu’un concile doive répéter telle ou telle définition d’un concile antérieur ne prouve pas que ce dernier n’a pas été reçu, ou alors il faudrait affirmer que bien peu l’ont été. Comme les français dont parlait le maréchal Pétain, les chrétiens ont malheureusement la mémoire courte, et il faut la leur rafraîchir...

V.