est celle de l'Eglise, que les sédévacantistes illustrent ici car bien mieux que d'autres hélas ils la connaissent. C'est tout à leur honneur. Et vous savez bien sûr que je diverge d'avec eux quant aux conclusions.

L'attitude pragmatique, lorsqu'elle prétend contourner l'enseignement de l'Eglise et des théologiens les plus confirmés par le Magistère même ne saurait être la bonne. Elle ouvre la voie au relativisme destructeur, et c'est en cela qu'on a pu souvent dire que la position de la FSSPX était curieusement anti-traditionelle voire moderne, sur nombre de points. L'Eglise dit que... mais je ne comprends pas bien, ou j'ai du mal à accepter, alors je deviens pragmatique pour m'arranger les choses comme elles me plaisent, sans autre autorité actuelle que celle que je me donne (je parle des fameuses zautorités, non des fidèles eux-mêmes, encore que ces derniers ont grand tort de donner d'un côté tout leur assentiment aux dites zautorités et de le refuser sur nombre de points au Pontife Suprême). C'est la porte ouverte à toute les fenêtres...

Notez cependant que la véritable attitude de la Fraternité, au fond, consiste tout de même plutôt à solliciter le Magistère sur les points qu'elle a du mal à recevoir, par les fameuses discussions doctrinales qu'elle réclame depuis le début, à fort juste titre car moi aussi je pense que certains aspects du Concile doivent être mieux éclairés et dégagés de toute interprétation de rupture (exemple du subsistit in) et je regrette qu'elles n'aient pas commencé depuis longtemps.

Attitude vraiment catholique pour le coup, de demander fillialement d'être mieux enseigné. Non dans un esprit d'opposition mais pour la clarté de l'expression magistérielle, in fine au service du salut des âmes et de la Gloire de Dieu.

Je vous suis reconnaissant de ne pas être plus boudeur que cela, ça me fait plaisir. Les joutes sont rudes, mais nous sommes aussi un peu là pour ça.


En union de prière dans le deuil qui frappe la FSSPX.