...vous et N.M., bien d’accord sur le fait que l’
infaillible sécurité n’a pas joué dans le cas du N.O.M. Madiran (Présent n° 6026) constatait de son côté :
Concernant LA MESSE CATHOLIQUE TRADITIONNELLE, LATINE ET GRÉGORIENNE SELON LE MISSEL ROMAIN DE SAINT PIE V, il ne s’agit pas de satisfaire plus ou moins généreusement un attachement sentimental (d’ailleurs légitime). Rome est en présence d’une objection de conscience à la messe de Paul VI, une objection de conscience fondée non point sur une préférence subjective, mais sur la considération des graves malfaçons de cette messe nouvelle. Comme l’a souligné l’abbé Claude Barthe, le Bref examen critique du nouvel Ordo Missae est toujours « en attente de réponse ».
Et les objections qui y sont soulevées ne plaident pas en faveur d’une sensibilité particulière ; elles en appellent à la foi de l’Eglise.
La différence est que N.M., citations de Pie VI et Grégoire XVI à l’appui, est convaincu que l’infaillible sécurité
aurait dû jouer dans le cas d’un rite promulgué par l’Eglise. La profession de foi tridentine de
Pie IV (Denzinger 1864) exprime la même idée : “Je reçois et j'accepte aussi les rites reçus et approuvés de l'Eglise catholique dans l'administration solennelle desdits sacrements.”
Je vous rappelle que cette profession de foi avait été jugée si importante par saint Pie X qu’il avait imposé qu’elle soit placée en tête du Droit Canon à côté du serment anti-moderniste.
D’où découle la conclusion à laquelle est arrivé N.M. concernant l’
autorité (ou plutôt l’absence d’autorité) de celui qui a prétendu imposer la réforme liturgique. Il ne me paraît pas possible d’y échapper, à moins de remettre en cause l’autorité des documents signalés ci-dessus, mais n’est-ce pas automatiquement remettre en question l’autorité des papes qui en sont les auteurs ?
V.