le rit grégorien, tel qu'il a vécu et s'est développé depuis les temps les plus anciens de l'Eglise.

Pourquoi ?

Je crois que la raison la plus profonde est dans le sens de la liturgie. D'un côté, c'est le mystère du sacré, qui nous porte vers Dieu, la mise en évidence de l'amour du Christ dans le sacrifice de la croix. La liturgie est d'essence divine, transcendante, porté et véhiculée par une langue sacrée, et par cela même à l'abri des blasphèmes, des glissements de sens du vernaculaire, des "appropriations" par les marques de camembert du vocabulaire sacré.

De l'autre côté, c'est la composition, l'adaptation perpétuelle. Le sentiment d'assister à une pièce de théâtre mise en scène par des acteurs (mauvais la plupart du temps). Chaque prêtre peut dire "Ma" Messe, car c'est lui ou ses laïcs "engagés" qui l'ont composée.

Bref, une vrai rupture sur le sens liturgique.


Ensuite, les aspects théologiques: atténuation du sacrifice de la croix, l'enfer et la damnation qui s'estompent dans le brouillard, le culte des saints qui s'affaiblit, la cérémonie centrée sur "le culte de l'homme". Le tout dans un vrai chef d'œuvre de non-dit, de sous-entendus, d'ambigüités. Mais là je crois qu'il ne faudrait pas forcément grand-chose pour préciser le sens là ou il serait nécessaire.

Ensuite, le respect du à l'Eucharistie et le sens de la présence réelle: entre de rite de la communion dans la main et celui ou le prêtre garde ostensiblement pouce et index joint afin que la moindre parcelle eucharistique ne soit pas souillée, le choix est vite fait.

Pour finir, d'un côté la continuité avec nos ancêtres chrétiens des siècles passé. Un Saint Ignace de Loyola assisterait sans sourciller à ume messe selon le missel Jean XXIII. Que dirait-il dans la forme ordinaire?

Vous pourriez me rétorquer que la plupart de ce que je revendique serait présent dans une messe "Paul VI" célébrée correctement. Permettez moi d'évoquer quelques souvenir d'enfance, dans les années 70. Devant le désastre liturgique, mes parents s'étaient mis à fréquenter un lieu ou la messe Paul VI était dite correctement. J'y ai appris le grégorien. Et pourtant, quel contraste entre ce lieu de culte et une vrai messe tridentine quand je l'ai découverte peu après dans la mouvance FSSPX.

Un prêtre y venait souvent dire la messe. Il a déclaré qu'il signalerait à Rome qu'il y avait au moins un endroit en France ou la liturgie réformée était correctement célébrée. J'ai donc eu ce qu'il y avait de mieux en la matière. (ne me demandez pas les termes exacts, c'est un souvenir d'enfance) Et c'est aussi la preuve que le rite "Paul VI" n'existe (presque) que sur le papier.

évidemment, la parole de ce prêtre ne fait pas forcément autorité, et n'engage que lui.


Bien à vous

Philippilus
















Nota: Une précision: ce prêtre était le père Bouyer ...