Mais j'avais besion de ruminer votre question avant de vous donner une réponse fidèle.

Lorsque j'ai commencé à aller régulièrement à la messe VOM (j'avais une dizaine d'années), j'ai commencé aussi à comprendre l'importance de la messe et j'ai réalisé que la vie spirituelle s'entretenait et grandissait par la prière (la prière de la messe et la prière personnelle) et la confession. Ce furent aussi mes meilleures années de catéchisme.

Plus tard, j'ai lu et entendu les analyses du VOM et du NOM, qui m'ont appris à aimer davantage et de façon raisonnée le rite extraordinaire : je ne développerai pas ces raisons ici, d'autres l'ont déjà fait (continuité de la tradition, valeur sacrificielle, l'abondance des génuflexions, signes de croix... qui ramènent sans cesse notre esprit à la grandeur du sacrifice de la messe)

J'aime aussi les silences du VOM, et j'ai dans ce sens un gros faible pour les messes basses : malheureusement cela fait un bail maintenant que j'ai dû y renoncer à cause de l'éloignement d'une part, et de ma vie de mère de famille d'autre part.
J'aime enfin la beauté et la richesse des textes et des prières de cette liturgie que je ne finis pas de découvrir depuis 20 ans.

Le NOM ? j'ai eu de longues périodes où il fut l'unique rite mis à ma disposition. Avec un seul constat : ma vie spirituelle s'est toujours affadie à ces moments-là. J'ai actuellement assez près de chez moi une messe NOM admirablement bien célébrée : je retrouve les silences, le chant grégorien, l'infini respect de l'Eucharistie, et pourtant... je préfère encore mon heure de route pour trouver ce qui me manque : le "tout tourné vers Dieu", le prêtre tourné vers Dieu comme les fidèles, pas de laïc pour lire les prières universelles (cela fait groupe de prière, pas messe...), le brouhaha du baiser de paix qui nous éloigne un instant de nos prières au moment où nous devons préparer nos âmes et nos coeurs à la communion,...

Voilà, je crois avoir été la plus complète possible et espère avoir été la plus claire possible.