A mon sens, la notion la plus forte qui nous a été rappelée hier (par le P. Schubert), est la nécessaire conversion de chacun (et de chaque côté). Rien n’est possible autrement. La charité et la compréhension mutuelles en dépendent.

Or, si l’accueil réciproque et en toute charité est désormais possible (l’exemple de St Germain l’Auxerrois souligné par le P. Schubert est, à cet égard, remarquable), les manquements à cette même charité restent encore trop souvent manifestes, d’un côté comme de l’autre, comme cela a été évoqué de manière explicite.

Car c’est tout le Motu Proprio qu’il nous est demandé de recevoir, et non pas seulement les parties qui nous conviennent.

Ainsi, il est nécessaire d’affirmer, le P. Aybram l’a clairement souligné lors de son intervention, et le Pape ne dit pas autre chose, que les deux missels sont traditionnels. Un missel catholique est traditionnel ou n’est pas catholique. Voilà qui est clair.

Pourtant, de nombreux témoignages ou d’interventions ont continué, hier, de parler de la messe traditionnelle ou d’évoquer le missel traditionnel. Implicitement, l’usage de l’article défini pour l’un des missels sous-entend que l’autre missel ne l’est pas [traditionnel]. C’est regrettable et contre-productif. De telles expressions sont contraires au Motu Proprio et dans son esprit, et dans sa lettre.

Dans la même ligne, on relève une erreur d’appréciation malheureusement encore trop réelle, et que Christophe Geffroy a bien perçue : Lorsqu’on demande de bénéficier de la forme extraordinaire dans le cadre du MP, on doit le faire pour la richesse qu’on y puise, et non pas parce qu’on est convaincu des déficiences de la forme ordinaire.

Nécessaire conversion d’une part et réception entière du Motu Proprio et de l’enseignement qu’il contient (et pas seulement des mesures juridiques) d’autre part, voilà deux conditions essentielles de la réussite de ce cadeau du Pape à l'Eglise dans son objectif premier qui est la pacification des esprits.

Ion