C'est un point auquel j'ai pensé lorsque l'abbé Schubert parlait : la référence à la paroisse géographique me semble complètement idéaliste et particulièrement dépassée. Il dénonçait les paroisses d'élection alors que le cas de Paris repose directement sur cette réalité. J'ai un document relativement récent que je pourrais d'ailleurs vous mettre à disposition.

Il est évident que les trois quarts des prêtres parisiens savent très bien que la paroisse territoriale est morte. Quel parisien connaît la carte des limites territoriales des paroisses ?
Même pour les "ordis", on va à la messe à un endroit en raison du type de liturgie qui y est célébré, en raison de la personnalité du prêtre, de l'architecture, de la fréquentation, parfois pour des considérations aussi simples que la proximité de ladite église avec le meilleur glacier de Paris ou avec l'appartement de la grand-mère chez qui on va déjeuner le dimanche. Penchons-nous sur la fréquentation d'églises comme Saint-Séverin, Saint-Germain-des-Prés, Saint-Léon, la Trinité, Saint-Gervais. Il en résulterait un constat unique : la paroisse territoriale est morte. La paroisse d'élection a prévalu.