vous redevenez sage et agréable.
Je vous félicite.

M Lesage, qui rayonnait sans doute à l'intérieur des murs de Notre-Dame, donne une définition incorrecte du choeur.
Définir est toujours risqué.
La cathédrale est l'église de l'évêque au XIXe siècle (aujourd'hui en France on ne sait trop...) mais certainement pas au XIVe siècle où elle est d'abord l'église des chanoines.

Le Saint Sacrifice ne se dit pas nécessairement tous les jours au maître-autel ou dans quelque autel que ce soit.

Si vous n'introduisez pas d'histoire dans la liturgie, c'est impossible de comprendre.
Il n'y a pas de plus fausse expression que "la messe de toujours".
Et croyez bien que je la respecte et y assiste, comme aux autres rites si l'occasion se présente.

Si l'on construit sur de l'approximatif (je peux moi-même être apporximatif sur des tas de choses), alors une tierce personne sérieuse prendra les "défenseurs" de la table de communion ou du respect des autels, pour des menteurs et bricoleurs de l'histoire ou de la liturgie.

Un bon liturgiste met trente ans à le devenir et sait qu'il ne sait rien ou pas grand chose.

Tradition ?
La signature des registres a aussi une histoire. Cela n'existait pas au XVe siècle, alors...

Comme vous je suppose, je ne méprise pas du tout le XIXe siècle qui, en France, a relevé le catholicisme du néant. Mais soyons conscient des inventions, des approximations, des fausses traditions. Non pas pour revenir à une tradition imaginaire ou à une pureté des origines (laissons cela aux luthériens et aux gaillotins), mais pour être conscient et éduquer.
Rien de plus beau que d'apprendre à des adolescents un peu cultivés (et catholiques pratiquants parce que sinon c'est trop compliqué) et à des adultes, en se rendant dans une église. On voit toutes les strates.
Mais je ne veux pas qu'on laisse entendre que "le" "choeur" est interdit aux femmes, que la soutane est de toujours, que telle messe etc
Quelque chose de mis au point progressivement au XVIe siècle et héritier d'autres siècles n'a pas à complexer de sa relative jeunesse historique !

Pensez-vous que le maître-autel d'une cathédrale contient les reliques du patron de cette cathédrale ? (Vierge exclue)
Il est parfois difficile de deviner le titre de cet autel, alors pensez donc pour le reste...

A ND de Chartres, jamais aucun corps n'a été inhumé
Ailleurs, les corps (non saints) sont entrés tantôt au IVe s., tantôt au XVe siècle...
Il y a donc les canons des conciles et la pratique, ceux-ci ne prévalent pas sur celle-là. L'Eglise diocésaine est souveraine. C'est le XIXe siècle (et la vision française) qui a introduit le romanisme.
Et Dieu sait si je suis romain et ultramontain !

Et je peux vous trouver des dizaines de sépulture sous l'autel (y compris de femmes !) et dix autres textes exigeant le contraire.
Il ne faut pas être perdu si les tranquilles schémas simplificateurs tombent...
Pascal a écrit une belle chose là-dessus en étant bouleversé par l'apparition d'autres planètes et en comprenant que la Terre n'était pas le centre du monde. Y a-t-il un centre d'ailleurs ?
La science n'est pas l'ennemie de la Bible ni de la Foi. Lisez le RP Gustave Martelet sj.
Heureusement que les catholiques, même tradis, ne bricolent pas des trucs comme les évangélistes et les Juifs avec la Genèse

Ben c'est un peu pareil avec la liturgie.
La Tradition est vivante. Et je le dis à tous ceux qui prétendent que l'Eglise est née dans les années 60.

Ceci dit, acceptez mes cordiaux sentiments.