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Chronique d'un échec (IX) Imprimer
Auteur : Rémi
Sujet : Chronique d'un échec (IX)
Date : 2009-04-23 17:57:42

16 juin 1988


Note d'information du Saint-Siège sur Mgr. Marcel Lefebvre

(qui reprend et commente un certain nombre d'éléments déjà diffusés, Nd. Rémi)


Son Exc. Mgr Marcel Lefebvre, fondateur de la Fraternité Saint-Pie X, a rendu publique, mercredi 15 juin 1988, sa décision de procéder le 30 juin prochain à l'ordination de quatre évêques, choisis par lui, sans le mandat pontifical nécessaire.

Prenant acte avec une profonde douleur de ce geste de nature schismatique, le Saint-Siège estime qu'il est de son devoir de porter ici à la connaissance des évêques et de leurs fidèles les informations suivantes:

1. A la suite de la visite apostolique de la Fraternité Saint-Pie X effectuée par le cardinal Gagnon (novembre-décembre 1987) (1), le Saint-Père, dans sa lettre du 8 avril 1988 au cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi (2), exprimait clairement son désir que l'on fasse tout ce qui était possible pour répondre aux signes de disponibilité dont Mgr Marcel Lefebvre semblait faire preuve et arriver ainsi à une solution qui permette à la Fraternité d'obtenir une position régulière dans l'Église, en pleine communion avec le Siège apostolique. Dans ce but, des rencontres eurent lieu, du 12 au 15 avril 1988, entre des experts, théologiens et canonistes, de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et de la Fraternité. Le déroulement satisfaisant de ces conversations permettait de convoquer le 4 mai une nouvelle rencontre, avec la participation personnelle du cardinal Ratzinger et de Mgr Lefebvre. A la fin de cette rencontre, un protocole fut rédigé, qui fut signé par les deux parties le 5 mai. Ce document, établi d'un commun accord et destiné à servir de base pour l'oeuvre de réconciliation, devait être soumis à l'examen et à la décision finale du Souverain Pontife.

2. Le protocole du 5 mai 1988 comprenait une déclaration d'ordre doctrinal et le projet de dispositions juridiques et de mesures destinées à régler la situation canonique de la Fraternité et des personnes qui lui sont liées.

Dans la première partie du texte, Mgr Lefebvre déclarait en son nom et au nom de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X:

1) Qu'il promettait fidélité à l'Église catholique et au Souverain Pontife, tête du Corps épiscopal;

2) Qu'il acceptait la doctrine contenue au n. 25 de la Constitution dogmatique Lumen gentium de Vatican II sur le Magistère ecclésiastique et l'adhésion qui lui est due;

3) Qu'il s'engageait à adopter une attitude d'étude et de communication avec le Siège apostolique, évitant toute polémique à propos des points enseignés par Vatican II ou des réformes qui l'ont suivi et qui lui paraissaient difficilement conciliables avec la Tradition;

4) Qu'il reconnaissait la validité de la messe et des sacrements célébrés avec l'intention requise et selon les rites des éditions typiques promulguées par Paul VI et Jean-Paul II;

5) Qu'il promettait de respecter la discipline commune de l'Église et les lois ecclésiastiques, spécialement celles qui sont contenues dans le Code de droit canonique de 1983, restant sauve la discipline spéciale concédée à la Fraternité par loi particulière.

Dans la seconde partie du texte, outre la réconciliation canonique des personnes, était prévu essentiellement ce qui suit:

1) La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X aurait été érigée en Société de vie apostolique de droit pontifical, avec statuts appropriés, selon ce que prévoient les canons 731-746, et aurait été en outre dotée d'une certaine exemption concernant le culte public, le soin des âmes et les activités apostoliques, compte tenu des canons 679-683;

2) La faculté d'utiliser les livres liturgiques en usage jusqu'à la réforme post-conciliaire aurait été concédée à la Fraternité;

3) Pour coordonner les rapports avec les divers Dicastères de la Curie romaine et les évêques diocésains, comme aussi pour résoudre d'éventuels problèmes et contentieux, une Commission romaine, comprenant deux membres de la Fraternité, pourvue des facultés nécessaires, aurait été constituée par le Saint-Père.

4) Enfin, compte tenu de la situation particulière de la Fraternité, on suggérait au Saint-Père de nommer un évêque choisi parmi ses membres, lequel, normalement, aurait du être différent du supérieur général.


3. Cependant, le 6 mai, Mgr Lefebvre écrivait au cardinal Ratzinger en insistant, sans tenir compte du libre pouvoir du Pape reconnu dans le protocole, pour que l'ordination épiscopale d'un membre de la Fraternité, prévue par le texte, ait lieu le 30 juin. II ajoutait que si la réponse était négative, il se verrait en conscience dans l'obligation de procéder malgré tout à cette consécration. Le cardinal Ratzinger lui répondait immédiatement en l'invitant à reconsidérer son intention, contraire au protocole signé la veille.

4. Finalement, les deux prélats se rencontrèrent une seconde fois, à Rome, le mardi 24 mai. Au cours de cette rencontre, le cardinal Ratzinger communiquait à Mgr Lefebvre que le Saint-Père était disposé à nommer, selon les critères et la procédure en usage dans l'Église, un évêque choisi parmi les membres de la Fraternité, et à faire en sorte que son ordination puisse avoir lieu le 15 août 1988, pour la clôture de l'Année mariale, mais à condition que le fondateur de la Fraternité lui adresse une demande véritable de réconciliation sur la base du protocole déjà signé et s'en remette à sa décision en ce qui concernait l'ordination d'un évêque. De son côté, Mgr Lefebvre présentait deux lettres, destinées respectivement au Saint-Père et au cardinal Ratzinger, dans lesquelles il insistait sur la date du 30 juin, et renouvelait sa demande précédente de nommer trois évêques pour garantir la vie et les activités de la Fraternité. II demandait en outre que l'on accorde à la Fraternité la majorité des membres dans la future Commission romaine. A ce point, on décidait de s'accorder, d'un côté comme de l'autre, une pause de réflexion.

5. Suivant les indications du Saint-Père, le cardinal Ratzinger répondait à Mgr Lefebvre le 30 mai. Cette lettre faisait remarquer:

a) Qu'en ce qui concernait la Commission romaine, organisme du Saint-Siège au service de la Fraternité et de caractère consultatif, du moment que les décisions étaient en définitive du ressort du Souverain Pontife, la question d'une majorité ne se posait pas, et que l'on devait s'en tenir aux principes fixés dans le protocole du 5 mai;

b) Que, pour l'ordination d'un évêque, il était nécessaire que Mgr Lefebvre renonce à en consacrer un le 30 juin « avec ou sans l'accord de Rome » et s'en remette, en pleine obéissance, à la décision du Souverain Pontife, dont il connaissait bien par ailleurs la disponibilité.






6. En date du 2 juin, Mgr Lefebvre envoyait au Saint-Père la lettre suivante:


Ecône, le 2 juin 1988
TRÈS SAINT PÈRE,

Les colloques et entretiens avec le cardinal Ratzinger et ses collaborateurs, bien qu'ils aient eu lieu dans une atmosphère de courtoisie et de charité, nous ont convaincus que le moment d'une collaboration franche et efficace n'était pas encore arrivé.

En effet, si tout chrétien est autorisé à demander aux autorités compétentes de l'Église qu'on lui garde la foi de son baptême, que dire des prêtres, des religieux, des religieuses?

C'est pour garder intacte la foi de notre baptême que nous avons dû nous opposer à l'esprit de Vatican II et aux réformes qu'il a inspirées.

Le faux oecuménisme, qui est à l'origine de toutes les innovations du Concile, dans la liturgie, dans les relations nouvelles de l'Église et du monde, dans la conception de l'Église elle-même, conduit l'Église à sa ruine et les catholiques à l'apostasie.

Radicalement opposés à cette destruction de notre foi, et résolus à demeurer dans la doctrine et la discipline traditionnelle de l'Église, spécialement en ce qui concerne la formation sacerdotale et la vie religieuse, nous éprouvons la nécessité absolue d'avoir des autorités ecclésiastiques qui épousent nos préoccupations et nous aident à nous prémunir contre l'esprit de Vatican II et l'esprit d'Assise.

C'est pourquoi nous demandons plusieurs évêques, choisis dans la Tradition, et la majorité des membres dans la Commission Romaine, afin de nous protéger de toute compromission.

Étant donné le refus de considérer nos requêtes, et étant évident que le but de cette réconciliation n'est pas du tout le même pour le Saint-Siège que pour nous, nous croyons préférable d'attendre des temps plus propices au retour de Rome à la Tradition.

C'est pourquoi nous nous donnerons nous-mêmes les moyens de poursuivre l'oeuvre que la Providence nous a confiée, assurés par la lettre de Son Éminence le Cardinal Ratzinger datée du 30 mai, que la consécration épiscopale n'est pas contraire à la volonté du Saint-Siège, puisqu'elle est accordée pour le 15 août.

Nous continuerons de prier pour que la Rome moderne, infestée de modernisme, redevienne la Rome catholique et retrouve sa Tradition bimillénaire. Alors le problème de la réconciliation n'aura plus de raison d'être et l'Église retrouvera une nouvelle jeunesse.

Daignez agréer, Très Saint Père, l'expression de mes sentiments très respectueux et filialement dévoués en Jésus et Marie.

Mgr Marcel LEFEBVRE,
archevêque-évêque émérite de Tulle,
fondateur de la Fraternité Saint-Pie X.




A propos de cette lettre, il faut souligner l'absence absolue de fondement à l'argumentation de Mgr Lefebvre lorsque, reprenant, en contradiction avec ce qui a été accepté dans le protocole du 5 mai, sa polémique radicale contre Vatican II, il affirme que l'ordination épiscopale prévue ne serait pas contraire à la volonté du Saint-Siège. A cet égard, il est évident — comme cela résulte du protocole — que l'ordination épiscopale prévue n'aurait pas dû avoir lieu sinon après l'acte formel de réconciliation et dans le cadre de la solution canonique globale, et que le choix du candidat comme sa nomination étaient réservés à la libre décision du Souverain Pontife. Compte tenu de cela, la date du 15 août 1988 avait été indiquée. Maintenant, puisque la lettre de Mgr Lefebvre interrompt expressément le processus de réconciliation, il est clair qu'une ordination épiscopale effectuée par lui serait contraire à la volonté du Saint-Siège.





7. En date du 9 juin, le Saint-Père a adressé à Mgr Lefebvre la lettre suivante:


A SON EXCELLENCE
MONSEIGNEUR MARCEL LEFEBVRE
ARCHEVÊQUE-ÉVÊQUE ÉMÉRITE DE TULLE

C'est avec une vive et profonde affliction que j'ai pris connaissance de votre lettre datée du 2 juin.
Guidé uniquement par le souci de l'unité de l'Église dans la fidélité à la Vérité révélée — devoir impérieux imposé au Successeur de l'Apôtre Pierre —, j'avais disposé l'an passé une Visite apostolique de la Fraternité Saint-Pie X et de ses oeuvres, qui a été effectuée par le Cardinal Édouard Gagnon. Des colloques ont suivi, d'abord avec des experts de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, puis entre vous-même et le Cardinal Joseph Ratzinger. Au cours de ces entretiens, des solutions avaient été élaborées, acceptées et signées par vous le 5 mai 1988: elles permettaient à la Fraternité Saint-Pie X d'exister et d'oeuvrer dans l'Église en pleine communion avec le Souverain Pontife, gardien de l'unité dans la Vérité. Pour sa part, le Siège Apostolique ne poursuivait qu'un seul but dans ces conversations avec vous: favoriser et sauvegarder cette unité dans l'obéissance à la Révélation divine, traduite et interprétée par le Magistère de l'Église, notamment dans les vingt et un Conciles oecuméniques, de Nicée à Vatican II.

Dans la lettre que vous m'avez adressée, vous semblez rejeter tout l'acquis des précédents colloques, puisque vous y manifestez clairement votre intention de « vous donner vous-même les moyens de poursuivre votre Oeuvre », notamment en procédant sous peu et sans mandat apostolique à une ou plusieurs ordinations épiscopales, ceci en contradiction flagrante non seulement avec les prescriptions du Droit canonique, mais aussi avec le protocole signé le 5 mai et les indications relatives à ce problème contenues dans la lettre que le cardinal Ratzinger vous a écrite à ma demande le 30 mai.

D'un coeur paternel, mais avec toute la gravité que requièrent les circonstances présentes, je vous exhorte, Vénérable Frère, à renoncer à votre projet qui, s'il est réalisé, ne pourra apparaître que comme un acte schismatique dont les conséquences théologiques et canoniques inévitables vous sont connues. Je vous invite ardemment au retour, dans l'humilité, à la pleine obéissance au Vicaire du Christ.

Non seulement je vous invite à cela, mais je vous le demande, par les plaies du Christ notre Rédempteur, au nom du Christ qui, la veille de sa Passion, a prié pour ses disciples, « afin que tous soient un » (Jn 17, 20).

A cette demande et à cette invitation, je joins ma prière quotidienne à Marie, Mère du Christ.

Cher Frère, ne permettez pas que l'Année dédiée d'une manière toute particulière à la Mère de Dieu apporte une nouvelle blessure à son coeur de Mère!

Du Vatican, le 9 juin 1988


IOANNES PAULUS PP. II




8. En conclusion, il n'est pas superflu de souligner qu'en toutes les étapes du processus qui a été décrit ci-dessus, le Souverain Pontife a été constamment tenu au courant et a donné lui-même les orientations fondamentales de la position du Siège apostolique. De plus, et toujours sur son ordre, les cardinaux chefs de Dicastères et les présidents des Conférences épiscopales intéressées de plus près au problème de la réconciliation de la Fraternité Saint-Pie X ont été informés d'une manière précise par le cardinal préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi.

Au cas où Mgr Lefebvre procéderait effectivement aux ordinations épiscopales qu'il a annoncées, scellant ainsi la rupture avec le Siège apostolique, de graves conséquences canoniques s'ensuivraient, à propos desquelles un « monitum » a été envoyé aux intéressés, selon ce qui est prévu par la législation ecclésiastique.

En présentant cette note d'information, le Saint-Siège a également la préoccupation de faire parvenir un pressant appel aux membres de la Fraternité et aux fidèles qui lui sont liés, pour qu'ils reconsidèrent leur position et veuillent rester unis au Vicaire du Christ, en les assurant que toutes les mesures seront prises pour garantir leur identité dans la pleine communion de l'Église catholique.


Texte italien — avec texte français pour la lettre du Pape à Mgr Lefebvre et celle de ce dernier à Jean-Paul II — dans le Bolletino, Sala Stampa della Santa Sede, 16 juin. Traduction, titre, sous-titres et notes de la DC.

(1) DC 1987, n° 1951, p. 1147.

(2) DC 1988, n° 1962, p. 489-490.


La discussion

 Chronique d'un échec (I), de Rémi [2009-03-16 19:23:55]
      Avant, de Meneau [2009-03-16 22:26:12]
          Ca se tente,, de Rémi [2009-03-16 22:48:21]
              Sermon des ordinations sacerdotales, 29 juin 1987, de Meneau [2009-03-16 23:22:48]
              Lettre au St Père, 31 août 1985, de Meneau [2009-03-16 23:40:50]
                  Grand merci, de Rémi [2009-03-17 17:38:26]
      Chronique d'un échec (II), de Rémi [2009-03-17 17:30:13]
          Vif du sujet, de Meneau [2009-03-17 23:00:21]
              Merci cher Meneau, de Rémi [2009-03-18 19:20:18]
      Chronique d'un échec (III), de Rémi [2009-03-18 19:25:46]
          Encore avant, de Meneau [2009-03-19 22:05:35]
          La visite du Cal Gagnon, de Meneau [2009-03-21 14:19:35]
          Entre temps, de Meneau [2009-03-21 14:40:14]
          Sermon du 13/12/1987 à St Nicolas, de Meneau [2009-03-24 22:57:19]
              Merci pour ces superbes textes! Tout reste à fair [...], de Gentiloup [2009-03-25 12:56:01]
      Tout cela est effectivement fort intéressant, de Gentiloup [2009-03-20 00:51:19]
          J'approuve votre prudence, de fadadunucléaire [2009-03-25 06:32:17]
      Chronique d'un échec (IV), de Rémi [2009-03-24 23:16:41]
          15/04/88 - Lettre de Mgr Lefebvre au Cal Ratzinger, de Meneau [2009-03-26 21:17:23]
              Et avant cette lettre, petite chronologie de janvi [...], de Meneau [2009-03-27 00:40:36]
      Chronique d'un échec (V), de Rémi [2009-03-26 17:57:45]
          Juste avant, et juste après la signature, de Meneau [2009-03-27 01:06:42]
          Correspondance Lefebvre - Ratzinger entre le 6 mai [...], de Meneau [2009-03-31 21:54:58]
          Perte de confiance, de Meneau [2009-04-15 22:05:09]
      Chronique d'un échec (VI), de Rémi [2009-03-31 21:27:05]
          Partialité, de Meneau [2009-03-31 21:46:23]
              Bien entendu, de Rémi [2009-03-31 22:01:46]
      Chronique d'un échec (VII), de Rémi [2009-04-15 19:48:24]
          et ça prouve quoi votre chronique, de Scribe [2009-04-15 19:57:38]
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