Cher Rémi,

il me semble que si l'on veut réellement comprendre l'état d'esprit dans lequel se trouvait Mgr Lefèbvre avant les sacres, il faut remonter avant 1987.

Car s'il s'est agi, comme vous le titrez, d'un échec (celui de l'accord pratique), il faut en chercher les causes dans une perte de confiance motivée par de nombreuses déceptions et trahisons.

En particulier, les événements se situent dans le contexte des suites de la réunion interreligieuse d'Assise notamment.

Par ailleurs, fin juin 1987, Mgr Lefèbvre annonçait déjà publiquement son intention de procéder à des sacres : «J’agirai pour sauver le sacerdoce catholique».

Si l'on s'en tient à la chronologie des événements ayant conduit à l'accord pratique puis à son rejet, on n'a qu'une vision parcellaire des choses à mon avis.

Enfin, l'exercice me paraît périlleux : difficile de juger les motivations et les raisons de quelqu'un qui est mort et n'est donc plus là pour s'expliquer.

Cordialement
Meneau