... ai-je dit que vous étiez un opposant au concile? Que vous le rejetiez? Certes non.

Je ne dis pas qu'il faut le recevoir bêtement sans y appliquer sa raison non plus. Mais réception il doit y avoir, car tout n'est pas clair pour tout le monde. Ce n'est pas nécessairement le défaut du concile, mais peut-être nos difficultés à l'interpréter selon l'intention que l'Eglise lui applique. Ce fut le cas jadis pour Vatican Ier, toujours mal compris aujourd'hui en bien des points. Critique-t-on ce vénérable concile en lui attribuant des ambiguïtés? Certes non. Mais alors je ne vois pas pourquoi on ne ferait pas de même avec Vatican II.

Encore une fois, affirmer que Vatican II est pastoral est pour le moins incomplet, sinon ambigu. Car c'est donner à croire qu'il serait amputé de tout contenu doctrinal. La fin pastorale du concile ne réside que dans sa façon d'exprimer la doctrine, qui est toujours présente et conserve l'autorité relative à sa proximité du contenu révélé. C'est un magistère de confirmation et de développement de dogmes de foi déjà définis, assortis de directives pratiques et disciplinaires pour les communiquer à l'ensemble des fidèles. A bien considérer, Vatican Ier est tout aussi pastoral. Mais... Mais voilà.

Quant à Mgr Lefebvre, sans vouloir choquer personne ici, je ne serai pas aussi bon que vous. Car les faits sont têtus. Et ses disciples ne font aujourd'hui que reproduire à l'excès ses méthodes. je ne reçois donc pas cette expression attribuée au cardinal Ratzinger, spécialement en considération de l'unanime et symétrique attitude contraire qui est la sienne à ce sujet. Je vous rappelle que dans sa réponse aux Dubia de Mgr Lefebvre, il s'est précisément appliqué à démontrer la continuité du magistère avant et après le concile.

Ath