J'avoue avoir du mal à croire à l'authenticité de ce texte tellement il comporte d'énormités.

Bien sûr qu'il ne faut pas hésiter à "parler fort" et, évangéliquement savoir chasser les marchands du Temple sans faiblesse, mais il faut d'abord et avant tout parler juste.

Certes comme l'écrit Ennemond, les énormités proférées par Mgr Babini relèvent d'abord de contre-vérités historiques (Allemagne de Weimar, crise économique en Allemagne) et d'exagérations quant au trop fameux "complot judéo-maçonnique", une scie des années 1880-1945 qu'on pensait reléguée au musée.
Je renvoie sur ces 2 chapitres aux manuels d'histoire contemporaine de base pour revenir à une vue plus exacte des faits.

C'est plus sérieux avec l'incapacité à distinguer l'article "des" de l'article "les" chez ce bon évêque conciliaire : on pensait que "l'amalgame" de "des" (juifs déïcides à un moment T) à "les" juifs tous décïcides et comme génétiquement, que cette billevesée qui a pu contribuer à perturber des esprits et les rendre complices de l'antisémitisme moderne nazi, que cela donc était derrière nous.

Qu'est-ce à dire par ailleurs que "les juifs" à toute époque mais plus encore en 2010 ? Qu'est-ce à dire que "les franc-maçons", à peine plus homogènes si l'on songe que la maçonnerie anglophone est généralement spiritualiste et en bons termes avec les Églises chrétiennes protestantes ?

Quelle mouche a donc piqué cet évêque, si les propos sont exacts ?

Alors que l'anti-catholicisme permanent des media ne date pas d'hier et qu'il est imputable simplement à la philosophie libérale qui domine dans la profession médiatique. Libéralisme philosophique qui est le fait d'un grand nombre dans les pays sécularisés, le même qui pousse l'actuel gouvernement et parlement français à prétendre interdire la burqa, après avoir lancé la traque aux "sectes" en toute "laïcité" et bientôt, qui sait, vouloir établir un remake du culte décadaire obligatoire du Directoire après la banalisation du Dies Domini chrétien ...
Mgr Babini ne sait peut-être pas que le New York Times et le Los Angeles Times sont les porte-voix du courant hyper-séculariste aux USA, courant minoritaire là-bas et dominant chez nous. Inutile d'aller chercher les fantômes, qui n'amusent plus, dans les caves du musée des contre-vérités. On pourrait offrir les livres de René Rémond à Mgr l'évêque : Le christianisme en accusation (2000) et Le nouvel anti-christianisme (2005), pourtant très prudents l'un et l'autre, et un peu trop optimiste pour le second quant à l'influence réelle du catholicisme aujourd'hui en France.