Mon seul but était de remettre en perspective l’enseignement de l’Église à propos duquel, depuis Vatican II, on pratique allègrement la désinformation. Pour tout catholique un peu instruit, il va de soi que l’affirmation de saint Pie V dans sa bulle n’est en rien contraire :
– ni au catéchisme du concile de Trente (autant le nommer : pourquoi faire des mystères ?),
– ni à la protection accordée généreusement aux juifs par les papes.

C’est notre esprit lobotomisé par les médias – les mêmes médias qui ont assuré le succès des théories judaïsantes du cardinal Lustiger – qui voit une opposition là où il y a complémentarité, un peu du même ordre qu’entre la justice et la miséricorde. Historiquement, on verra un même pape approuver l’expulsion des juifs de l’Espagne et proposer de les accueillir dans ses États pontificaux.

Pour ce qui est de la responsabilité du peuple juif dans la mort du Christ, l’enseignement de la bulle de saint Pie V ne fait que rappeler celui de ses prédécesseurs et des Pères de l’Eglise unanimes, et là il n’est plus du tout question de contexte politique.

Concernant cette unanimité des Pères – unanimité qui a toujours été jugée par l’Église comme un signe de l’infaillibilité d’un enseignement – on pourra d’ailleurs lire l’étude de Denise Judant, juive convertie au catholicisme : Judaïsme et christianisme : dossier patristique (éd. du Cèdre). Ou, plus récent, l’ouvrage L’Évangile prêché à Israël du bénédictin Ansgar Santogrossi (éd. Clovis).

V.