Permettez-moi d'abord de vous remercier pour l'exquise courtoisie de vos messages qui vous honorent et sur lesquels je gagnerai à prendre exemple car parfois, dans la fièvre de la polémique et la recherche d'un bon mot qui est rarement un mot juste, je peux manquer à la charité fraternelle pourtant si nécessaire, surtout entre baptisés.
Non, rassurez-vous, cher François, je ne vous fuis pas, ni vous ni vos questions. Je ne fuis d'ailleurs personne mais comme l'on me pose de toutes parts des questions il m'est difficile de répondre immédiatement à tout un chacun.
Je maintiens, cher François, qu'il me paraît objectivement difficile de se dire vraiment en communion avec le pape et de ne pas assister tous les dimanches à la nouvelle messe qui est de surcroît le produit de Vatican II c'est-à-dire de l'orientation fondamentale que Paul VI puis Jean-Paul II ont voulu donner à leurs règnes. Vous remarquerez d'ailleurs que Jean-Paul II ne célèbre jamais la messe tridentine, pas même une fois par an le jour de la saint Pie V. Avouez que c'est troublant, non?
Relativement à votre question sur la défaillance du pape en matière de foi, c'est évidemment une question complexe qui mériterait d'amples développements et lorsqu'on la synthétise on risque de faussser quelque peu le raisonnement.
Disons seulement que, selon les théologiens, le pape peut perdre le pontificat soit par la mort (cas de loin le plus fréquent), soit par l'abdication (il y a le cas, je crois, de Célestin V), soit par la folie, soit par l'hérésie ou l'apostasie (cas à mon sens de Paul VI et de Jean-Paul II).
Il faudrait bien sûr développer et démontrer davantage, mais pas cette nuit, je tombe de fatigue.
A plus tard, cher François et merci encore pour vos messages toujours aimables.
Petrus.