N’est-ce pas la religion instituée par Dieu pour commencer à se faire connaître en vérité et préparer la venue du sauveur ?

La religion de Moïse a été peu à peu corrompue, au point de devenir “mortifère” (saint Thomas d’Aquin) par “le levain des Pharisiens et des Sadducéens” (Mt. XVI, 6) qui a peu à peu conduit les juifs à dénier au Messie annoncé toute participation à la nature divine pour ne plus voir en lui qu’un libérateur temporel, ce qui demeure plus que jamais leur conviction aujourd’hui.

Décidément il était bien nécessaire que Vatican II vienne réaffirmer la filiation du christianisme par rapport au judaïsme.

Vatican II a seulement incité à la confusion, là comme ailleurs. Mais par rapport au judaïsme primitif, aucun auteur sérieux – et certainement aucun enseignement de l’Église – n’a jamais nié cette filiation. Comment l’auraient-ils pu alors que, deux jours avant d’être condamné à mort, Jésus-Christ disait encore : “Les docteurs de la Loi et les Pharisiens sont assis sur la Chaire de Moïse : faites donc ce qu’ils disent, mais ne faites pas ce qu’ils font” (Mt. XXIII, 2) ? Notre-Seigneur attribuait donc bien encore à ce moment-là l’infaillibilité à l’enseignement officiel du Grand Prêtre et du Sanhédrin, dont la foi s’était malheureusement corrompue – il suffit de relire la suite des “Malheur à vous...” – au point de devenir des “sépulcres blanchis” (Mt. XXIII, 27).

V.