Les indications données par les prises de parole antérieures, homélies d'évêques, laissaient penser à une attitude moins pesée, même si Mgr Fellay avait dénié avoir répondu par une simple réponse négative lors d'une interview.

L'éditorial de l'abbé Lorans maintient la porte entr'ouverte et une possibilité de conversations avec Rome.

- La FSSPX déclare déjà sur l'événement ne pas être à l'origine des fuites. En 2001-2002, la Fraternité avait rendu publics des documents romains, cette fois, ce n'est pas le cas. C'est une première information. Sur l'origine des fuites, leur sens, nous sommes encore dans le brouillard.
- La Fraternité réitère sa position de 2002 : les 2 requêtes préalables, plus qu'une reste à satisfaire depuis Summorum Pontificum, "que ce dialogue se situe au niveau doctrinal", avant l'élaboration d'un statut canonique, ce qui s'écarte du choix initial fait par le cardinal Castrillon Hoyos, choix concrétisé dans l'administration apostolique Saint-Jean-Marie Vianney (2001-2002) et l'I.B.P. (2006).
- L'avant-dernier paragraphe constitue une réponse favorable à plusieurs des points soulevés par le "memorandum" :
a) "n'a pas la prétention d'exercer un magistère supérieur à celui du Saint Père, ni ne cherche à s'opposer à l'Église" (correspond au point n°3)
b) citation d'une lettre de Mgr Lefebvre à Paul VI en septembre 1975, dans un contexte où aucune sanction canonique n'avait été prise contre l'archevêque émérite, citation qui souligne avec habileté le rôle traditionnel du pape chargé de "confirmer ses frères dans la foi" et d'exercer effectivement cette mission "que chaque évêque garde fidèlement le dépôt" [de la foi]. Cette citation me semble correspondre au point 4, on peut extrapoler dans une moindre mesure au point 2.
c) le point 1, très général, ne fait pas l'objet d'une réponse spécifique.

Notons 2 éléments utiles pour l'avenir :
- le cardinal Ratzinger avait fait une proposition de discussion sur la doctrine de la Messe, avec des théologiens/experts de part et d'autre, en 2002. Mgr Fellay, à cette époque, avait choisi de ne pas constituer cette commission mixte de travail. Il y a peut-être une idée à reprendre et à élargir.
- le choix de citer Mgr Lefebvre en 1975 me semble intéressant, il est aisé de trouver des citations moins obligeantes du fondateur de la FSSPX.

A lire cet "éditorial", qui est un commentaire autorisé si j'ai bien compris sur un site officiel de la FSSPX, tout reste possible.