Heureux de vous voir revenu à plus de modération dans vos propos, et à une argumentation plus étayée.

Son exemple est tellement stupide, ridicule, qu'il ne servirait même pas à une démonstration par l'absurde ou s'il servait à cela il aboutirait à une conclusion autre que dans son raisonnement celui qui est appelé pape n'est pas pape. Cela me fait penser à toutes ces petites démonstration ou par une division par zéro, on prouve que 1=2
Or l'on sait que l'on ne peut diviser par zéro, et là on sait qu'il faut appeler autrement la personne qui détruit le sacerdoce, mais pas pape...L'on abuse de vous de la même manière que dans la démonstration avec la division par zéro.
D'autre part cet exemple est ridicule stupide car un tel pape ne pourrait exister en fonction des promesses de notre Seigneur...
Ou bien il s'agirait d'autre chose que l'Eglise, ou d'autre chose qu'un pape.

Justement, l'argument est là. C'est un parallèle, une analogie, pour montrer que le pape ne peut utiliser son droit contre la fin même de ce droit. Et en transposant l'analogie, il s'agit de montrer qu'il n'était pas légitime pour le pape d'interdire les sacres. Relisez bien mon post, et vous verrez que j'ai fait la même objection que vous : le pape pourrait-il réellement faire cela tout en étant pape? Et que j'ai tenté d'apporter des éléments qui montrent que oui, c'est possible. Si vous préférez l'option consistant à dire d'emblée que dans ce cas le pape ne serait pas pape, libre à vous. Vous tirez une conclusion, qui est celle à laquelle poussait Etienne, et que justement je cherche à récuser. Et vous ne répondez pas vraiment à l'argumentation que j'ai tenté de développer concernant la possibilité d'un acte illégitime du pape.

Mais que dans le même temps l'on refuse de se soumettre au saint père que l'on refuse le concile, que l'on refuse la liturgie du Saint Père....

Apprenez donc que ce n'est pas là ma position. Je n'accepte pas tout en bloc sans explication, nuance !

S'il faut différencier loi humaine et loi divine que diriez vous d'un évêque qui se mettrait à ordonner des hommes mariés? Contre l'avis du pape et qui serait aussitôt excommunié quand un de ses défenseurs invoquerait la loi humaine et la loi divine, disant que le Christ a choisi des hommes mariés, que dans les premiers temps de l'église les hommes étaient mariés, et que plus tard une loi humaine fit du célibat la règle, donc au nom du principe que le Christ (deuxième personne de la trinité a choisi des hommes mariés) une loi humaine ne peut l'empêcher...

Voilà un bon argument. J'avoue que pour une fois vous m'avez fait réfléchir. La réponse la plus immédiate est la suivante : encore faudrait-il, pour que l'analogie fonctionne, que l'évêque en question me démontre qu'il y a un état de grave nécessité et que, par exemple, le sacerdoce s'éteindrait s'il n'ordonnait pas les hommes mariés en question. Auquel cas, hmmm... peut-être que ça fonctionnerait oui, puisque justement c'est autorisé dans d'autres cas, il ne s'agit effectivement pas d'une atteinte à la constitution divine de l'Eglise. Il faudrait analyser plus avant le cas, les circonstances, la façon de faire et la bonne foi des protagonistes, etc.

Cordialement
Meneau