Sur le principe : la messe traditionnelle et l'avancée de la messe traditionnelle sont une excellente réalité, et on ne peut qu'encourager tout prêtre qui y revient, et tout fidèle qui encourage un prêtre quel qu'il soit qui y revient. Les chiffres avancés d'ailleurs par Paix Liturgique récemment sont très réjouissants à ce titre.

Dans les faits, il y a l'expérience de 23 ans de ED et bientôt 4 ans de SP, soit! Au milieu de belles avancées toute positives (les Franciscains de l'Immaculée par exemple!), bien des catastrophes pastorales liées à une mauvaise ou faible motivation du retour à l'ancien missel de la part du clergé.

Chacun pourrait venir ici avec sa propre expérience, certaines très heureuses - Deo gratias ! - d'autres très malheureuses, voire catastrophiques, de ces multiples et diverses motivations de tels ou tels évêques, prêtres.

Personnellement, j'y ai cru pendant vingt ans - et j'y crois encore! car chaque situation est particulière - mais j'ai connu en l'occurrence de véritables catastrophes pastorales, dont la dernière est toute récente, à Genève puis à Lausanne pour être tout à fait concret car il faut l'être après tout, en raison d'un clergé non formé, complexé, double, ou simplement esthète... et qui n'a pas compris (voulu comprendre) que l'enjeu de la messe traditionnelle dans l'Eglise se situe au niveau de la Foi.
Ce clergé-là nourrissait la haine de la FSSPX, et trouvait dans cette haine un des principaux moteurs de son zèle pour la messe traditionnelle... Je ne développe pas, mais pourrais. Évidemment, une telle motivation n'est pas des plus épanouissante (...).

Je précise que aujourd'hui, soit à Genève, soit à Lausanne, la situation a heureusement changé!

Un jour peut-être j'écrirai un livre, qui s'intitulerait : Vingt ans d'expérience à l'envers de la messe à l'endroit, ou quelque chose comme ça.

Riche de cette malheureuse expérience, je ne peux que me réjouir de la sagesse toute nuancée et profondément pastorale de Mgr Fellay:
- sur le principe, oui toujours et partout, fonçons!
- dans les faits, il faut du discernement et juger au cas par cas, prendre conseil auprès de pasteurs sûrs.

On oublie souvent que le combat-martyre de Monseigneur Lefebvre n'a eu qu'une seule et unique dynamique qui fut aussi sa seule justification : le salut des âmes. Ce principe reste intacte dans la bouche de Mgr Fellay. Deo gratias!