L’annonce d’Assise III a un peu éclipsé le changement à la tête d’une importante
Congrégation, celle des instituts de vie consacrée et des sociétés de vie apostolique, qui gère près d’1,1 million de religieux et de religieuses à travers le monde.
Jusqu'à 2011 : cardinal Franc RODE
Le cardinal a dû se retirer pour raison d’âge. Voilà comment il voyait son dicastère :
« la vie religieuse est aujourd'hui en difficulté, il faut le reconnaître. La sécularisation a pénétré beaucoup de communautés et de consciences. Elle s'exprime par une prière sans recueillement et souvent formelle et cause du tort au concept d'obéissance en introduisant une certaine mentalité ‘démocratique', qui exclut le rôle de l'autorité légitime […] Dans mes efforts, je me suis appuyé sur les forces saines des congrégations traditionnelles - parce que ces forces existent - comme sur les nouveaux courants spirituels qui se manifestent dans l'Eglise »
Il n’a pas hésité à procéder à des ordinations sacerdotales à Wigratzbad ou à Gricigliano. La dernière fois qu’il est venu en France, c’était pour visiter le diocèse de Fréjus-Toulon et l’abbaye du Barroux.
Voici la
vidéo d’une messe qu’il célébrait en 2009.
A partir de 2011 : Mgr João BRAZ de AVIZ
Son successeur, depuis le 4 janvier 2011, est
Mgr João Braz de Aviz, ancien archevêque de Brasilia. Il semble voir les communautés religieuses sous un tout autre angle :
« Bien sûr. Ce que le Saint Père souhaite c’est la fidélité à la vie consacrée, mais nous devons aussi engager le dialogue avec le monde et avec tout ce que les religieuses s’efforcent de mener à bien. Je dirais que le « secret » ne constitue pas l’esprit de cette intervention. Vous le savez, lorsque une autorité supérieure intervient dans l’Église, elle le fait parce qu’elle a une responsabilité, une mission à accomplir. Mais souvent il y a un problème de confiance. Je veux créer de la confiance ; j’y crois beaucoup. Nous devons dépasser cette vision où on est des ennemis les uns des autres, en croyant que « l’autre » est loin de Dieu ou qu’il est une menace pour moi.
Cette manière de voir je l’ai apprise des Focolari. Ils m’ont appris que nous devons essayer toujours de comprendre le chemin où l’autre avance, comment il voit les choses, et nous en instruire. Il est très importent ce qu’il y de bien dans ce que l’autre croit et sent, ne pas le condamner ni le détruire. C’est un esprit d’unité que nous avons à construire ensemble. Pour moi il n’y a pas d’autre chemin. »
Quand on l’interroge pour savoir de quelle communauté il se sent le plus proche, il répond : les
Focolari et
San Egidio.
Voici la
vidéo de la procession d'une messe qu'il célébrait en 2009.