méconnaît que les chrétiens de l'Antiquité étaient étrangers au paganisme et que la Foi chrétienne ne pouvait se diluer dans le paganisme : monothéisme, refus des sacrifices sanglants, rédemption, incarnation,... le corpus chrétien était trop différent, il ne pouvait que vaincre ou périr.

Aujourd'hui nous subissons dans l'Eglise la tyrannie d'une clique qui ne rejète pas clairement les dogmes, mais qui les pervertit, qui maintient les termes, les mots, mais en change le sens, qui ne conteste pas la Foi mais qui la dénature.

On ne peut lutter contre ceux qui ont toute l'apparence de la légitimité et toute la force de la légalité, qui refusent et d'engager un débat sur des objections et de condamner aucune proposition ou affirmation.

Ils escamotent le péché originel, sourient de l'immaculée Conception et de la Virginité perpétuelle, parlent de symbole lorsqu'il s'agit du Saint-Sacrifice, évoquent une "image", une allégorie, lorsqu'il s'agit de la Résurrection, admettent toutes les religions sur un pied d'égalité (sauf la catholique dès lors qu'elle n'est pas conciliaire), excluent qu'il puisse y avoir des damnés puisque l'enfer n'existe pas et que Dieu n'est que bonté, distribuent les sacrements sans conditions, puisqu'ils ne sont que des simagrées et qu'il ne faut pas continuer de laisser accroire à une quelconque "magie"... .

Si une pomme pourrie corrompt un panier tout entier de pommes saines, une pomme saine ne peut assainir un panier de pommes pourries.

Lorsqu'à la chute de l'Empire romain, la barbarie se répandit en Europe, la Foi et la civilisation se réfugièrent dans les monastères et les abbayes. De ces minuscules ilôts naquit ensuite la Chrétienté.

l'Institution ecclésiale est aujourd'hui submergée par la barbarie. L'Eglise est, mais elle est pervertie. Il faut laisser le désastre s'accomplir puisqu'il ne peut, sauf intervention divine, être évité et préserver ce qui peut l'être pour que tout soit sauvé.

ptk