de l'église conciliaire peut légitimement faire hésiter.

Bien sûr, nous nous prenons parfois à rêver de rejoindre la "communauté", d'entendre la Messe dans l'église qu'ont bâti nos aïeux et de contribuer à régénérer cette Institution à laquelle nous appartenons et qui a la clé du Salut.

Il suffit cependant de vouloir aller prier dans cette église "paroissiale", de lire les panneaux qui déshonorent la nef, de constater que la description du baptême ne mentionne pas le péché originel, d'y lire aussi que l'Eglise chrétienne est l'ensemble des églises catholique, orthodoxe et protestante, de voir le Saint Sacrement relégué contre un pilier et le Choeur vide et sinistre, pour comprendre que la Foi en Dieu s'est détournée de ce troupeau, que Son Esprit n'inspire plus leurs rassemblements et que s'Il condescend à S'incarner sur leur autel, Il n'y est plus accueilli ni adoré comme il se doit.

Quand on entend, ensuite, les déclarations des évêques français, quand on voit leur médiocrité, leur infidélité, leurs ridicules, leurs petitesses, leur mesquinerie, on n'a aucune envie d'accepter leur enseignement, leur liturgie, leur gouvernement. Ce serait reconnaître au droit un pouvoir que la Foi et la Tradition enseignent d'écarter.

Alors on se réjouit, malgré la précarité des installations, malgré les kilomètres, malgré l'opprobre des conciliaires et des bien-pensants, que Dieu ait suscité de saints prêtres qui n'ont pas l'orgueil de penser que l'Eglise commence avec eux, qui n'ont pas la mégalomanie de vouloir créer à leur main les formes du culte, qui n'ont pas la lâcheté de suivre les modes du temps, qui n'ont pas l'ignorance d'admettre comme vérité des hérésies déjà si souvent condamnées.

C'est pourquoi il n'apparaît pas souhaitable de diluer le peu de sel que Dieu a laissé subsister dans un océan de fadeur....

ptk