fidelis -  2011-03-07 16:22:04

Antijudaïsme - antisémitisme.

Cette distinction subtile est la très bien venue à une époque où l'on risque même sa liberté si un quidam vient vous accuser du second! Il s'agit bien de judaïsme (religion des habitants de la Judée) face au christianisme, religion du Christ crucifié et ressuscité. La lecture de Evangiles montre bien que la condamnation à mort du Nazaréen a été la volonté d'un groupe de notables judaïques poussés par diverses craintes humaines qui pouvaient sembler légitimes à une partie du peuple également. Ce peuple (ou la population massée à Jérusalem à ce moment) a été manipulé de façon tout à fait classique pour être rendu complice de ce qui allait être le "déicide". Par contre, le forfait accompli, que ne voit-on ou ne devine-t-on de regrets et de chagrin dans cette même foule au passage du condamné et au Golgotha même. D'ailleurs, justice sera rendue déjà à la Pentecôte, puis par l'abondance des convertions dans les années, les siècles suivants. Le peuple Juif ou d'Israël accomplira alors son destin et sa vocation de peuple élu, ses membres passant en toute logique et sans discontinuité du judaïsme, devenu obsolete, au christianisme en qui tout est accompli. Ce qui pose problème est que 20 siècles plus tard, un nombre important de personnes par ailleurs certaines très cultivées, toutes très respectables, continuent d'adhérer à une croyance dont la seule justification actuelle serait de reprendre et faire siens les mots du grand prêtre à l'époque : "Cet homme a blasphémé (en se prétendant le Christ, le Fils du Dieu vivant)! Il mérite la mort." Pour autant, sont-ils déicides ? Qu'est-ce que cela voudrait dire aujourd'hui ? Pour autant faut-il les encourager dans leur erreur en leur accordant la reconnaissance qui est de mise depuis une cinquantaine d'années ? J'en doute fort.