Pour faire un schisme, il faut être discipliné ! Le progressisme n'en fait pas
Athanase -  2010-11-03 17:30:49

Pour faire un schisme, il faut être discipliné ! Le progressisme n'en fait pas

Voilà un point intéressant, hélas avéré depuis des décennies. Des progressistes qui sèment la pagaille dans des structures traditionnelles, des modernistes, etc. Beaucoup de saccages, voire des comportements qui relèvent de la profanation. Une vraie marque de scandale qui en émeut plus d'un. Pourquoi ne font-ils pas schisme ? La question se pose, mais les réflexions ne sont pas assez poussées. La réponse est pourtant simple, d'une clarté parfaitement cristalline: les progressistes n'en font pas parce qu'ils préfèrent pourrir les structures traditionnelles. Un schisme, cela demande de l'organisation, de l'énergie. Or, le progressiste, hardi dans ses idées, sait, même instinctivement, qu'il ne sera pas suivi. Il préfère user des structures traditionnelles qui lui confèrent un tremplin. Hors structures, il ne touche, ni n'intéresse personne. Si le progressisme s'organisait, il pécherait contre lui-même, car un tel comportement suppose une discipline, une organisation, bref, un comportement qui contraste avec le libéralisme professé initialement. D'où une fatale contradiction. De tels mouvements finissent pas devenir conservateurs, certes, dans un sens. D'ailleurs, méfiant, envers les nouveaux venus, ces mouvements sont obligés de "verrouiller", avec comme risque de ne pas s'étendre. Les difficultés du catholicisme non-romain à partir du 18ème siècle sont révélatrices (jansénistes d'Utrecht, vieux-catholiques, phénomène des petites églises, etc.): de tels mouvements peinent à s'imposer et se sont très vite marginalisés parce que l'étiquette romaine leur faisait défaut. Ils n'ont pu "recruter" parce que ne voulant pas être concurrencés par tel aventurier (cf. les mouvements de Mgr Vilatte qui a cherché à être hébergé par une communauté non-romaine). Bref, le progressisme en dehors des structures, cela tournerait à la stagnation.