L'histoire de Notre Dame du Sacré Cœur au Mas-Rillier - 1ère partie
le secrétaire du Comité d'Organisation des 10 ans du FC -  2010-03-02 21:20:31

L'histoire de Notre Dame du Sacré Cœur au Mas-Rillier - 1ère partie

(...)Quand, en 1931, l'évêché de Belley redonna un curé au Mas-Rillier, celui-ci trouva une paroisse presque sans vie, sans œuvres et sans aucune ressource ; car les comptes que lui avait remis son prédecesseur portaient comme tout avoir en caisse la somme de 0,50 fr. L'élu de la Providence, le Père Pierre Thomas, n'était pas homme à se décourager pour autant. Il savait que, du grain mort dans le sillon, sort toujours un épi chargé de blé. Surtout il arrivait au Mas-Rillier avec une promesse faite récemment aux pieds de la Vierge : celle de faire connaître Notre Dame du Sacré-Cœur dans la paroisse dont il serait le pasteur. Pourquoi cette promesse ? Le père Pierre Thomas, prêtre de l'oratoire de Jésus et de Marie Immaculée, avait été envoyé en Berry par le futur Cardinal Baudrillard, au moment des expulsions de 1904. Précepteur pendant neuf ans chez le vicomte de Laitre, il fut ensuite nommé curé de Crosse (Cher), sa santé devenue très précaire l'empêchant de rentrer à Paris dans sa congrégation. Or, comme tous ses confrères du diocèse, , le Père Pierre Thomas venait chaque année à Issoudun faire sa retraite annuelle. Issoudun, sanctuaire de Notre-Dame du Sacré-Cœur était dans toute sa splendeur. Les foules se pressaient aux pieds de la Vierge. Etrange Histoire que celle-là qu'il nous faut esquisser pour bien comprendre le Mas-Rillier. En 1854, un vicaire d'Issoudun, très dévot au Sacré-Cœur, le Père Chevalier, formait le projet avec un de ses condisciples, de fonder une congrégation de prêtres missionnaires dont le but serait, par la dévotion au Sacré-Cœur, de ramener la Foi dans le Berry. Or, neuf jours avant le 8 décembre 1854, jour où Pie IX devait définir le dogme de l'Immaculée Conception, ils eurent l'idée de faire une neuvaine à la Sainte Vierge, lui demandant de leur manifester par un signe, pendant ces neuf jours, son approbation de leur dessein. Et voilà que le 8 décembre, au sortir de la messe, le Père Chevalier reçoit la visite d'un inconnu qui lui remit, de la part d'un anonyme, la somme de 20.000 francs, stipulant que, selon l'intention du donateur, cet argent devait servir à la fondation d'une œuvre de missionnaires en Berry. On sut plus tard que le donateur était l'abbé de Champgrand, qui possédait le château de Jussy-Champagne, où le Père Thomas devait être nommé curé. Le signe ne pouvait être plus clair. Confirmé dans son dessein, le Père Chevalier acheta aussitôt une maison et la société des Missionnaires du Sacré-Cœur était fondée. Mais le Père Chevalier avait dit à la Vierge : "Si vous me donnez le signe demandé, je m'engage à vous faire honorer sous un vocable qui exprimera votre puissance sur le Cœur de Jésus." Il fallait trouver ce vocable. Il ne le trouva ou tout du moins il ne le proposa à ses confrères que quatre ans plus tard, en 1858, après les apparitions de Lourdes (...) Notre Dame du Sacré-Cœur. A suivre...