Et la psychologie thomiste?
baudelairec2000 -  2008-05-19 00:09:18

Et la psychologie thomiste?

Je vais vous étonner, cher liseur: quand je rencontre quelqu'un, si je le côtoie, je n'ai pas le réflexe (inconscient) de le classer...Une déficience intellectuelle, je l'avoue... Plus sérieusement, je ne mets pas en doute la capacité de l'intelligence humaine à abstraire, je suis persuadé de cette vérité qui se vérifie dans la psychologie et la morale thomiste que l'individu est ineffable. Je veux dire par là que la connaissance des caractères individuants de la personne humaine est impossible ou plutôt que ces caractères individuants ou individués, selon que l'on se place du côté de la matière ou de la forme, ces caractères en tant que singuliers ne peuvent entrer dans le champ de la connaissance rationnelle. Il me semble qu'ils sont l'objet d'une expérience sensible, au mieux d'une connaissance par connaturalité. Prenez les questions sur l'homme dans la Prima Pars, vous y trouverez des développements sur l'union de l'âme et du corps, sur la connaissance humaine qu'elle soit sensible ou intellectuelle, sur l'affectivité, appétit sensible, appétit intellectuel (la volonté); la Secunda examine ce qui fait qu'un acte est humain, s'intéresse aux passions, à la vertu et au vice, mais point de considération sur le tempérament. Est-il possible que saint Thomas ait oublié ce point sans doute déjà connu à cette époque? Il semble que cela ne lui soit pas apparu comme primordial, essentiel -puisque c'est là l'objet de votre question- à la connaissance de l'homme. Quant à ma connaissance de cette théorie et de son regain, je ne fais que bien modestement vous répercuter les échos enthousiastes en provenance des auditeurs fidèles de l'abbé Brucciani. baudelairec2000 qui ne passera pas la nuit sur un sujet ne le passionnant que modérément. L'apathie de minuit...