L’épisode de Carcassonne met la FSSPX au pied du mur.

Citer le nom de l’évêque au Canon est facile et permet d’avoir le beau rôle et de tranquilliser les consciences. Mais se dire una cum devrait exiger beaucoup plus qu’une simple affirmation, et il était jusqu’ici assez commode, en utilisant des prétextes comme le non accueil des évêques pour n’en rester qu’à l’affirmation de communion et de reconnaissance de légitimité et ainsi éviter d'aller jusqu'au bout de ses "convictions".

Il suffit qu’un évêque propose, très intelligemment, à la FSSPX d'aller jusqu'au bout de la logique d’affirmation una cum pour que la panique s’installe, et qu’il faille chercher d’autres prétextes pour refuser dans les faits l’autorité qu’on affirmait pourtant jusqu’ici reconnaître. Et là, à défaut de pouvoir trouver de nouvelles raisons, on en vient à invoquer un nouveau prétexte ahurissant … de naïveté : on ne pourrait pas accepter la juridiction d’un évêque dont on suspecte qu’il ne souhaite pas développer le mouvement traditionaliste, la FSSPX et ses œuvres !. Et pour renforcer et se donner bonne conscience, on fait tout un reportage hors sujet sur l'évêque en question, cela passe mieux auprès des lecteurs qui en oublieront alors la grossièreté du prétexte.

Quel imposture ! Car il est évident que ni l’Eglise ni le Pape, s’ils accueillent avec bienveillance les catholiques attachés aux rites ante-conciliaires, ne souhaitent pas pour autant développer un mouvement qui n’accepte pas le Magistère de l’Eglise.

Ouf, là, la barre est suffisamment haute pour qu’on soit tranquille !

C’est affligeant.

Ion