Mes pauvres petits chats ne donnent pas des coups de griffes envers la dignité ecclésisatique, et, du reste, n'en ont jamais eu la fonction...

Vous semblez, vous et un certain nombre de cafards tartuffiesques, avoir bien moins d'humour et de capacité de dérision que nos autorités religieuses médiévales, qui en supportaient, en soutenaient, voire finançaient de bien pires !

Prenons les "mystères", qui étaient de longues pièces d'histoire biblique (la Passion était la plus courante) jouées sur les parvis des cathédrales ; outre le comique - notamment dans les déguisements - qui se glissait parfois directement dedans, elles étaient entrecoupées d'entractes, saynètes satiriques très irrévérencieuses, et parfois licencieuses... Mais l'Eglise aimait à divertir le peuple en ces occasions pour permettre aux illettrés de mieux connaître les Ecritures...

Sans attendre ceux-ci, dans l'architecture sacrée, et notamment romane, l'on trouve des représentations, surtout sur les chapiteaux, franchement osées, plus que caricaturales !

Ainsi un historien du XIXème nous rappelle que l'on pouvait voir dans une église "des prêtres à tête de renard placés dans des chaires, et environnés d’un auditoire de poules, d’oies et de dindons."
Et que : "Vis-à-vis de la chaire de la cathédrale de Strasbourg, aux chapiteaux de la nef, on voyait une sculpture qui représentait un âne disant la messe ; d’autres animaux la servaient. On y voyait aussi une procession dans laquelle des ours et des truies portaient un renard dans une châsse ; un ours tenait un bénitier, et d’autres bêtes le suivaient avec une croix et des cierges."

A la lumière de ces informations, pourtant très parcellaires, vous conviendrez que mes chats sont bien inoffensifs, et, même, qu'ils auraient sans doute bien fait rire un prélat de la plus haute époque catholique de notre histoire...

Lesquels n'étaient pas des pisse-froid et des saintes nitouches.

LS - qui ne pliera pas devant un quarteron de censeurs pudibonds