Suivez votre raisonnement jusqu’au bout et cessez donc de citer son nom au Canon de la messe ! Vous êtes d’un simplisme ridicule.

Dans une récente discussion, j’ai cité en sens contraire le cas de saint Cyrille d’Alexandrie qui, tout en demeurant en communion avec Nestorius en attendant que l’Église se soit prononcée, appuyait les fidèles de Constantinople qui avaient rompu avec ce patriarche pour des motifs doctrinaux. Et saint Cyrille n’est pas n’importe qui : patriarche d’Alexandrie, principal opposant aux erreurs nestoriennes, il fut désigné par le pape comme son légat au concile qui condamna Nestorius.

Que les différences doctrinales existent ne remettent absolument pas en cause le pouvoir de juridiction de ces épiscopes et Mgr Lefebvre hurlerait sans doute en lisant vos âneries. Je suppose qu’il aurait été enchanté qu’un ordinaire du lieu propose de donner juridiction à ses prêtres à la seule condition que l’évêque confirme les gamins.

Possible, mais à votre place, je n’en mettrais pas ma main au feu. La revue Fideliter (n° 70, juillet-août 1989, p. 8) avait demandé à Mgr Lefebvre pourquoi on ne pourrait pas prôner la formation des prêtres telle qu’il l’avait pratiquée en fondant Écône, tout en recourant à des évêques conciliaires pour les ordonner. Réponse de Monseigneur :

Ils auront des évêques comme Mgr de Millevielle qui est venu en civil pour faire les ordinations à Fontgombault. S’il avait fait un sermon, je me demande bien ce qu’il aurait dit à ces séminaristes et quel exemple il leur aurait donné.

Cela n’est plus l’Église catholique, c’est l’Église conciliaire avec toutes ses mauvaises conséquences. Ils contribuent à détruire l’Église.

Par cette réponse, on peut s’apercevoir qu’à ses yeux, la question dépassait largement le problème de la juridiction.

V.