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JUILLET 2003 A MARS 2011

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Samedi après les Cendres : homélie du bréviaire Imprimer
Auteur : Alexandre
Sujet : Samedi après les Cendres : homélie du bréviaire
Date : 2011-03-12 11:50:13


Jésus marchant sur les eaux, extrait de la Bible illustrée par G. Doré

SAMEDI APRÈS LES CENDRES

Suite du saint évangile selon saint Marc (6, 47-56)
1. En ce temps-là, le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre. Et voyant qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer (car le vent leur était contraire), vers la quatrième veille de la nuit il vint à eux, marchant sur la mer, et il voulait les devancer. Mais eux, le voyant marcher sur la mer, crurent que c’était un fantôme, et ils poussèrent des cris. Car ils le virent tous, et furent épouvantés. Mais aussitôt il leur parla et leur dit: «Ayez confiance; c’est moi, ne craignez point.» Il monta ensuite avec eux dans la barque, et le vent cessa. Et ils s’étonnaient de plus en plus en eux-mêmes; car ils n’avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur cœur était aveuglé. Après avoir traversé la mer, ils vinrent au territoire de Génésareth, et y abordèrent. Et lorsqu’ils furent sortis de la barque, les gens du pays reconnurent aussitôt Jésus; et parcourant toute cette contrée, ils se mirent à apporter de tous côtés les malades sur des lits, partout où ils entendaient dire qu’il était. Et en quelque lieu qu’il entrât, dans les bourgs, dans les villages ou dans les villes, on mettait les malades sur les places publiques, et on le priait de leur laisser seulement toucher la frange de son vêtement; et tous ceux qui le touchaient étaient guéris.

Homélie de saint Bède le Vénérable, prêtre (Sur Marc, II, 6: CCL 120, 516-517)
Le labeur des disciples qui ramaient, et le vent qui leur était contraire signifient les divers labeurs de la sainte Église qui, parmi les flots d’un monde hostile et le souffle d’esprits impurs, s’efforce de parvenir au repos de la patrie céleste comme à l’ancrage sûr du rivage. Il est donc bien de dire que la barque était au milieu de la mer alors que lui se trouvait seul, à terre; car maintes fois l’Église a été non seulement affligée mais aussi souillée par tant d’attaques des païens qu’elle semblerait complètement abandonnée pour un temps par son Rédempteur lui-même, si c’était possible.

2. C’est pourquoi la voix de celle qui est prise parmi les flots et les rafales des tentations houleuses, cherche secours et protection par ce cri angoissé: «Pourquoi Seigneur, restes-tu loin, te caches-tu aux temps de détresse?» (Ps 10, 1) De même, elle rapporte le propos de l’ennemi harcelant, lorsqu’elle enchaîne la suite du psaume: «Il dit en son cœur: Dieu oublie, il se couvre la face pour ne pas voir jusqu’à la fin» (Ps 10, 11).

3. «Mais Dieu n’oublie pas le cri des malheureux» (Ps 9, 13); il ne cache pas sa face à ceux qui espèrent en lui. Bien plus, il aide ceux qui sont aux prises avec l’ennemi pour qu’ils triomphent; et les vainqueurs, il les couronne pour l’éternité. Aussi est-il dit bien à propos ici: «Il les voyait qui ramaient avec peine.» Oui, le Seigneur voit les siens peinant en mer, alors que lui cependant se trouve à terre. Car, même s’il semble différer un moment de venir en aide aux éprouvés, il les fortifie néanmoins par un regard de sa bonté de peur qu’ils ne défaillent dans les épreuves. Et parfois aussi, par un secours manifeste, il délivre des adversités qu’il dompte comme s’il marchait sur les tourbillons des vagues et les apaisait.


La discussion

 Samedi après les Cendres : homélie du bréviaire, de Alexandre [2011-03-12 11:50:13]
      merci , de FilsDeMarie [2011-03-12 13:42:06]