n'est-ce pas, avec votre dernière remarque sur le confessionnal ?

Le confessionnal est une boite sainte, précisément parce qu'on ne peut y commettre ce genre d'attouchements spiritualo-sacramentels, qui devraient horrifier justement tout latin, et qui répugne en tout cas à mon idiosyncrasie désincarno-janséniste. Voyez-vous les expériences peuvent varier d'une situation à l'autre, et le fait que de nombreux prêtres m'aient palpé le crâne en versant une absolution améliorée par leur propre accentuation - avec Prénom inclus - explique certainement ma méfiance. Mais je pense néanmoins que la norme devrait être le confessionnal, qui laisse justement peu de prise à l'"humain". Leur catholicisme charnel est un catholicisme carnassier, qui voudrait toujours combler un prétendu déficit sémantique du sacrement lui-même. La confession qui était autrefois absolument hiératique et qui justement, par ce hiératisme même permettait d'atteindre toutes les âmes, s'est confiné dans un jeu de professionnel de la théâtralité, pour que chacun ait le droit à son épisode "fils prodigue". Et le "best-of" - j'use de leur vocabulaire inconscient - c'est le face à face avec le prêtre : là il ne manque plus qu'un "Abba, père", un gros calin, et Yad Vashem.

J'espère que les laissés-pour-compte de la confession théâtre sont trop nombreux pour que votre histoire - qui, il est vrai, ne semble pas assimilable à celle des comédiens auxquels j'ai toujours eu à faire - pèse dans la balance.

Vive le confessionnal !
Vive l'impersonnel et le désincarné !

Bien à vous
Paul R.