Le problème si tout le monde ne fréquente que les chapelles VOM, c'est qu'on laisse le catholique de base seule face aux EAP et aux abus en tous genres. Les chapelles VOM sont très utiles en ce qu'elles proposent des messes fidèles au missel et constituent ainsi une référence vivante de fidélité au missel romain pour les paroisses.

Ceci dit, il est important que des catholiques de traditions restent aussi au sein des paroisses afin de réduire petit à petit l'influence néfaste des EAP soixante-huitardes. Il est clair qu'on ne reviendra pas sur 40 ans d'abus liturgiques en trois mois. Il faudra du temps, de la patience et de la souffrance d'abnégation de notre part.

Il faut éduquer petit à petit les prêtres (qui ne l'ont souvent pas vraiment été en ce sens au séminaire) à leur rôle liturgique. Si le concile Vatican II remet en valeur le rôle du laïc, c'est bien ici que ce texte trouve son plein accomplissement : le laïc a le devoir lorsque le prêtre vacille dans sa charge (y compris liturgique) de le rappeler à ses devoirs sacerdotaux, dont le premier est sans doute la célébration du saint sacrifice de la messe selon les rubriques du missel romain. Dignum et justum est.

Donc je vous conseillerais ceci : dans la mesure du possible restez dans l'EAP et essayez avec charité et progressivité de leur faire comprendre en quoi l'innovation liturgique, même semblant légère et anodine, remet en cause toute la signification théologique de la messe (au delà du fait que c'est souvent très laid). Allez vous ressourcer autant que vous en avez besoin auprès de la tradition, au sens le plus large du terme. Et si un jour vous sentez que vous craquez et que vous n'en pouvez plus, alors dans ce cas oui il vaut mieux rejoindre définitivement une chapelle VOM que de sombrer dans la dépression.

Cordialement et en fraternelle union de prière,

Tarcisius