Je comprends très bien la position d'Amos, elle est cohérente : tout ce qui peut affaiblir la Tradition est occasion de se servir une nouvelle rasade et boire à la santé d'Annibal en relisant le chapitre de Rabelais sur les habitants de Papimanie (sans rire bien sûr).

En revanche, les tradis qui ici disent se moquer des menaces sur l'application du motu proprio, déjà bien entravée, sont pour le moins bizarres. A lire la dernière interview de Mgr Fellay, il considère S.P. comme très important et se plaint de sa trop faible application. On ne voit pas comment une instruction restrictive pourrait l'enthousiasmer.
Donc je ne vois pas bien pourquoi des fidèles liés à la FSSPX se réjouiraient de ce que Mgr Fellay déplore.

Maïe ignore encore - pourtant cela est répété mille fois - que les fidèles ont parfaitement le droit de soumettre des demandes à la hiérarchie d'où sa réaction disons approximative voire outrancière. Je conseille comme cure une lecture quotidienne du canon 212.
J'avais déjà noté précédemment que ceux et celles qui sur le Forum catholique montent tout de suite au créneau pour dénoncer toute action des fidèles traditionalistes sont toujours muets et muettes quand par ex. 143 théologiens rédigent une lettre ouverte au Saint-Père qui, à l'opposé de l'appel, piétine la doctrine catholique allègrement.

Cet appel est-il en quoi que ce soit une nouveauté ?
Aucunement. Voici bientôt plus de trois ans que les fidèles se plaignent des obstacles ouverts ou le plus souvent non affichés qui gênent ou annulent le motu proprio.
Depuis 2008, les fidèles attendent cette fameuse Instruction qui devait aider à lever les obstacles, pas à en rajouter.
Tout cela est documenté : je renvoie aux 3 rassemblements de Réunicatho et divers bilans y compris de la PCED par Mgr Perl en son temps.
Les blocages, les freins indus, rien de cela ne relève de "rumeurs" : que des faits établis.

Il n'est jamais inutile de transmettre à Rome des requêtes légitimes comme celle d'une plus large et fidèle application du Motu proprio dans les diocèses.