La grande caractéristique de l'hérésie d'aujourd'hui, c'est qu'elle est multiforme.
Qui dit schisme dit en effet adhésion à un nouveau credo, mais pas nécessairement. On peut être schismatique en adhérant à une autre hiérarchie sans être hératique.
Le schisme suppose une unité de croyance des schismatiques.
Elle n'existe pas vraiment chez les modernistes.
Leur cohésion se fait principalement autour de la contestation de certains points de la doctrine traditionnelle mais pas autour du développement de nouvelles croyances.
Il s'agit de gens qui coulent le navire sur lequel ils sont, mais qui n'ont rien construit en remplacement, qui partent sur de petites chaloupes trop petites pour prospérer.

A supposer qu'un progressiste puisse s'installer sur le siège de Pierre, il sera immédiatement contesté par ses congénères.

A moins qu'il ne se contente d'une primauté à l'anglaise, l'archevêque de Cantorbéry étant à la tête du consensus de multiples petites sectes sans rapport évident les unes avec les autres, l'archevêque du plus grand commun dénominateur.

Pour en revenir au point initial, l'affaire en Belgique n'est pas forcément blanche et noire. Il n'est pas impossible que l'actuel archevêque ne soit pas doué en communications tout en ayant une doctrine sure. Ce qui n'excuse en rien son porte parole.