Mais nos propos ne sont pas forcément contradictoires :

Il n'y a pas de solution unique, pas de salut pratique unique

Il faut les différentes formes d'apostolat que vous évoquez, mais pour que la mayonnaise reprenne il faut à mon sens 2 choses :
- une banalisation de la Fraternité St-Pie X (au sens où elle deviendrait un mode normal et officiel d'accès aux sacrements). Et là compte tenu du caractère réfractaire des évêques français ce n'est pas gagné ;
- une reprise en main du territoire diocésain, par la base (les curés) conservatrice, afin que le fidèle moyen y retrouve une voie forte de sanctification et pas les messages tièdes actuels.
Cela prendra du temps, mais en attendant il faut garder les exemples tels que ceux de Tiberville, ou de toute paroisse (rares j'en conviens) qui offrent des messes dignes.

Au contraire, je crois beaucoup au fidèle candide qui fait ce qu'on lui dit : j'ai plusieurs exemples en tête où lorsqu'un curé âgé qui célébrait la messe traditionnelle est venu à mourir de sa belle mort, les villageois qui assistaient à la messe de toujours ont accepté sans difficulté majeure l'arrivée d'un nouveau curé, beaucoup plus novateur et moins rigoureux.
Et cela uniquement parce qu'il était le représentant officiel de l'évêque de leur diocèse.
Et dans l'autre sens, à chaque fois qu'un prêtre diocésain célèbre la messe dans sa forme extraordinaire de nombreux fidèles de la forme ordinaire y viennent tout naturellement car c'est officiel. J'ai 4 exemples en tête : Tiberville, Athis-Mons puis Juvisy, Châtellerault. Mais il y en a certainement d'autres !

Et, allons soyons fou, j'ose une comparaisons "légère" (la prohibition aux Etats-Unis dans les années trente) :

Il y a peu nous étions encore dans ce temps où l'alcool était interdit (la messe de toujours), mais où beaucoup de monde savaient où s'en procurer. La plupart des fidèles acceptaient la messe moderne en se rendant à la paroisse "officielle" pour y suivre la messe, et n'osaient pas se rendre dans des lieux clandestins (les chapelles traditionnelles) bien que connus... Une fois la prohibition levée, l'accès aux sacrements dans les chapelles traditionnelles devrait devenir plus simple et "sans risque" pour les fidèles de la forme ordinaire. Mais l'absence d'accord pratique (qui interviendront, nous le savons/espérons tous) ce fidèle n'ose pas se rendre dans ces lieux car les évêques ostracisant français les présentent comme de vulgaires dealers (dealers dont les produit seraient dangereux pour la Foi, contrairement à ce qu'à rappelé à maintes reprises le Saint Père).
Vivement donc une officialisation de la possibilité de recevoir les sacrements (dans la forme traditionnelle) dans des lieux de cultes traditionnels et surtout officiels. En effet rien ne vaut une "boutique officielle, avec une belle enseigne et ayant pignon sur rue..." (force est de reconnaître qu'aujourd'hui ce n'est pas le cas)

J'espère n'avoir choqué personne avec cette comparaison originale et osée...

Bien à vous,
Benoît C
PS : en complément, lors de mes passages réguliers en Normandie, je me rends aussi bien à Tiberville qu'à Drucourt ou à Lisieux (en fonction des dates).