Bonjour,

l'analyse de ce "vaticaniste" est intéressante (merci pour la traduction) mais un peu superficielle sur certains points (il est vrai qu'il ne s'agit là que d'un billet et non d'une étude approfondie).

En effet, on retrouve la traditionnelle erreur selon laquelle le concile aurait fait chuter les vocations. Or cela est historiquement inexact. La chute des vocations a commencé en France dès les années 50, bien avant le concile. Et la chute a suivi la même pente après le concile. Je crois qu'il faudrait plutôt chercher les causes de la chute des vocations dans l'atmosphère d'après guerre et dans l'évolution de la société à cette époque. Le concile a été alors une mauvaise réponse à un vrai problème. D'une part le concile n'a pas réussi à endiguer la chute des vocations et d'autre part dans les années qui ont suivi le concile un grand nombre de prêtres ont défroqué.

L'objectif annoncé du concile (changer le rapport entre l'Eglise et le monde pour une nouvelle Pentecôte) a été un cuisant échec (et cela indépendamment des textes produits par le concile). Si le rapport entre l'Eglise et le monde a effectivement changé en raison du concile, la nouvelle Pentecôte, elle, n'est jamais arrivée... Et l'orgueil des participants du concile a été tel qu'ils n'ont jamais voulu voir leur échec pourtant si flagrant depuis bien des années.
Eriger comme référence permanente ce concile dont on peine à trouver les bons fruits (y en a-t-il?) ne fait donc que maintenir l'Eglise dans le marasme. Il faudra certainement que tous les participants de ce concile ainsi que tous ceux qui ont été formés dans la foulée ne soit plus de ce monde pour que les choses redeviennent plus saines. Cela va prendre du temps, plusieurs pontificats peut-être. On ne peut que se réjouir du fait que Benoît XVI essaie justement de changer les choses sur le sujet mais ce sera long.