Et soyez sûr que je n'oublie rien !
Oui, j'ai soutenu Paul VI lors de son encyclique Humanae Vitae et sans doute avec encore plus d'ardeur qu'aujourd'hui. Après l'énorme débâcle post-conciliaire, je croyais enfin retrouver l'Eglise de toujours.
Hélas, vous savez comme moi que cette encyclique fut sans lendemain : aucune sanction ne fut prise contre ceux qui la refusèrent pourtant ouvertement comme les évêques français et seul fut sanctionné Mgr Lefebvre qui avait justement été l'un de ses rares défenseurs et Paul VI a été tellement traumatisé par toutes les réactions hostiles à son encyclique qu'il n'en a plus jamais publié.
Quant à Jean-Paul II, vous soulignez bien vous-même qu'il n'en a jamais parlé. Certes sa doctrine était claire (encore heureux !), mais nous sommes en droit d'en attendre un peu plus d'un pape que d'avoir une doctrine claire. Il doit aussi la prêcher publiquement à temps et à contretemps et en y insistant d'autant plus qu'elle est rejetée par nos contemporains et sans craindre les persécutions que cela devra immanquablement entraîner. Or c'est justement ce que Jean-Paul II n'a jamais fait.
Mais ne croyez pas que j'oppose un pape à un autre. Benoît XI lui-même a eu tout d'abord la même attitude. Après son remarquable discours de Ratisbonne et l'ignoble tollé qu'il a provoqué dans tout le monde musulman, Benoît XI a multiplié les gestes de bienveillance envers l'Islam qui furent autant de concession inadmissible à cette fausse religion. Qu'on se souvienne par exemple sa prière tourné vers La Mecque dans la mosquée bleu d'Istambul. La Paix entre le catholicisme et l'Islam passait avant la proclamation de la foi et la défense de la vérité.
C'est pourquoi nous lui en sommes d'autant plus reconnaissants de n'avoir pas, cette fois-ci, fléchi devant les loups. |