Dans cette affaire, le doute - s'il existe, ce dont je doute précisément - profite autant - sinon plus - à la Fraternité qui a une "réputation" d'intransigeance à défendre, contrairement au Vatican qui a lâché bien plus de lest pour la décrisper qu'aucun observateur aguerri n'aurait pu l'imaginer il y a encore quelques années.

Parler exclusivement d'une remise aurait pu - à la rigueur pour les non avertis, puisque je ne vous apprends pas qu'un délinquant qui sort de prison pour bonne conduite n'est pas pour autant blanchi de sa faute passée - faire diversion, mais il y a la mention explicite de cette demande de levée attribuée à Mgr Fellay. "Attribuée", cher Scribe. Si on avait voulu vraiment user de diplomatie, on aurait évité cette "attribution" superflue, et même mensongère de votre point de vue.

En y repensant, il y aurait de quoi se sentir floué par le Saint-Siège. Je vais finir par croire que la croisade du rosaire a bien disposé Mgr Fellay à accepter (voire demander) ce qu'il avait toujours refusé. Du coup, à force d'avoir clamé qu'on n'acceptera qu'un retrait, on se retrouve obligé de recourir à un silence gêné - diplomatique - pour justifier l'acceptation d'un décret qui ne parle que de levée ou de remise de peine.

Après tout, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

Il n'y a donc vraiment rien dans ce décret qui permette le doute diplomatique que vous avancez.

Au contraire.

Bonne nuit et - bien entendu - Deo gratias.

Ath
- qui ne prend pas ses désirs pour des réalités