Personnellement, jamais, je n'irais assister à une messe dans une chapelle multiconfessionnelle qui jouxte une mosquée

Vous savez, quand vous passez un temps incalculable en transit, dans le bruit, la cohue, le stress que constitue un terminal, vous êtes heureux de trouver un petit endroit calme pour y réciter votre chapelet. J'irais même jusqu'à dire que pour la vie spirituelle du chrétien nomade, il est indispensable de trouver un endroit dans toute cette tour de Babel où les minutes s'arretent de tourner, offrant ainsi l'occasion d'une petite oraison.

La chapelle d'Orly, dans ce sens, est bien plus portée à la prière. Plus grande, isolée, sombre, totalement silencieuse, et bien souvent déserte (en dehors des quelques voyageurs qui connaissent le truc, et qui y viennent pour dormir, si si!), elle permet vraiment le break de quelques minutes, qui valent trois heures de repos. Fut un temps ou j'avais même pris la liberté de réaménager quelques éléments du mobilier, dont le croix, cachée dans un petit coin de la chapelle, que j'avais mise sur l'Autel. La dernière fois que j'y suis passé, elle y était toujours.