"Dernière Messe à avoir été accordée, la Messe de St Georges est la première à être supprimée." (Touforek)

Je croyais, d'après mes sources d'information mais c'est à confirmer, qu'il s'agissait - au contraire - de la première messe "à avoir été accordée", en application exacte de Summorum Pontificum.
Rappelons que le motu proprio s'adresse aux prêtres dotés de la cure d'âmes (curés, chapelains/aumôniers, recteurs) et non aux évêques, à la différence du régime de 1984-1988.
Le rôle de l'évêque est de faciliter l'accès des fidèles à la Forme extraordinaire, donnée qui peine à être "reçue", pour reprendre un mot fétiche de la théologie contemporaine, par une part de l'épiscopat français. L'évêque a aussi un droit propre qui lui est reconnu à l'article 10 : créer une paroisse personnelle. Aucun évêque français, depuis la parution du Motu proprio, n'a exercé ce droit [Toulon puis Strasbourg ont été érigées auparavant]. A la différence de l'évêque de Rome, Benoît XVI, qui vient d'ériger une telle paroisse personnelle dans son diocèse.
Si l'information relatée est exacte, le fait que le diocèse de Paris ne reconnaisse pas, implicitement, la validité d'un celebret délivré par la PCED étonne : c'est un cas pour canonistes. On peut difficilement y voir une mesure destinée, selon l'esprit et la lettre du Motu proprio, à favoriser la réponse positive à la demande des fidèles. A tout le moins, le problème canonique écarté, l'archevêché était dans l'obligation de pourvoir au remplacement de l'abbé Barthe.

Ce qui était remarquable, dans le cas de Saint-Georges de la Villette, était qu'il y avait un curé ayant pris ses responsabilités, en application précise du Motu proprio. Je suis à peu près sûr que c'était le premier curé parisien à l'avoir fait.
La mesure, habile mais d'une habileté qui ne vient pas des Béatitudes, tend à l'empêcher pratiquement d'appliquer le Motu proprio, sans nier frontalement son droit...
Est-ce un coup d'arrêt à tous les prêtres parisiens, en charge pastorale ou pour des messes privées, désireux d'être fidèles à la volonté du Saint-Père et une nouvelle marque de ce déplorable néo-gallicanisme qui ronge l'Église de France ?
Une fois encore, si le résumé des faits est exact, on peut formuler le voeu que les trésors d'habileté procédurale et pastorale soient à l'avenir déployés pour servir l'unité des catholiques, une unité sans uniformité, dans la Communion romaine vécue paisiblement.

nb. incidemment, l'abbé Barthe est un membre actif du G.R.E.C., instance de dialogue entre le Tradiland élargi et les catholiques de bonne volonté se réclamant du Concile, une instance qui n'a pas toujours été bien "reçue" de même par l'archevêché de Paris. Faut-il lier les 2 faits ?