Suite à un post à l'intention de Jo le Gaucho en passe de tomber en page 4, vous m'écriviez ce qui suit, ce à quoi je répond ( désolé pour le charcutage ) :
Auteur : AV (193.250.55.xxx) Sujet : Halte là ! Date : 05/07/2003 12:01:27
Ne pas confondre : ça n'est pas parce que je lui demande sa référence précise à un article du Code de Droit Canonique et son interprétation dudit article que je suis ou que je vais être convaincu, ou qu'il a le dernier mot. J'attends sa réponse car il m'a demandé un délai : ça n'est pas pareil !
- J'entend bien ....
Quant à la crise, elle existe depuis le péché originel, par définition !
- si vous voulez, mais convenons qu'elle s'est un petit peu beaucoup accélérée ces dernières quarante années ...
Et je suis catholique sans guillemets, que cela vous plaise ou non. Ou alors, tout le monde a droit aux guillemets, et vous le premier (mais peut-être pas pour les mêmes raisons ! ).
-Bien content de vous l'entendre dire et la chose n'a nullement à me plaire ou non. Ceci étant posé, les guillemets se jusifient, car en dépit de ce qu'une certaine tendance tend à vouloir faire accréditer, être catholique impose nécessairement l'adhésion à une certaine doctrine, à une certaine vision du monde, à une certaine pratique ( pas toujours facile à réaliser, je vous le concède ). Bref, être catholique dépend de la réalisation de certains critères, de certains comportements objectifs sans lesquels on ne saurait en toute honnêteté parler de catholicisme. Mérite-je alors des guillemets ? Il se peut, et il n'est pas dit que mon confesseur ne vous donnerait pas raison. Je préciserai toutefois que je m'efforce de ne pas les mériter, quoiqu'en fussent les raisons.
Cela dit, en vous relisant, j'ai l'impression que les guillemets n'étaient pas pour moi mais pour les "fans" de Glorious, dont je ne suis pas (même si je les défends ici, je ne les écoute pas) ; mais je maintiens ma remarque car je ne vois pas au non de quoi et avec quelle autorité vous vous arrogez le droit de leur mettre ces guillemets.
-En effet, jamais vous ne me traversates l'esprit quand j'en vins aux guillemets et je me réjouis que vous ne les écoutiez pas. De quelle autorité ? J'allais vous renvoyer la question, mais permette-moi de vous référer aux critères objectifs invoqués plus haut, lesquels nous avons par trop tendance à oublier, n'est-ce pas, au profit d'un vaste fourre-tout où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentils et tout le monde il est catho. Le constat de la réalité fonde le droit, si j'ose m'exprimer ainsi.
A propos du "monde", je crois que vous confondez gravement le sens évangélique et théologique de ce mot avec le sens courant, au risque de tomber dans un manichéisme condamné depuis longtemps par l'Eglise. Dans le cantique "Tandis que le monde proclame... ", il s'agit seulement du sens évangélique, sinon tout effort missionnaire serait absurde !
-Non, je ne suis manifestement pas manichéen, et il s'agit bel et bien d'un des sens scripturaires : siècle, si vous préférez, et non pas "cosmos" au sens de "Création" comme l'entendrait un manichéen.
"Le comble advient quand, contre tout bon sens, elle s'escrime à tenter de prouver que les deux soient compatibles " : il me semble que c'est vous qui vous escrimez à croire en un pessimisme absolu qui non seulement n'est pas chrétien mais qui de plus manque de logique et de bon sens.
-Permettez-moi de ne pas vous suivre dans cette ridicule dichotomie " pessimisme / optimisme " en vertu de laquelle beaucoup nous somment de nous prononcer. Je me réjouis quand il y a matière à réjouissance et je m'attriste quand il y a matière à s'attrister. En outre, en vertu du principe du réel, j'appelle un chat un chat et une période sombre du catholicisme une période sombre du catholicisme. C'est tout. Inutile de chercher à voir du bleu ciel et du rose bonbon là où il n'y en a pas. Si c'est ce que vous appelez manquer de bon sens, mon pauvre, je vous plains.
Le "monde" qui est (par essence) incompatible avec le Christ, c'est le "monde mauvais" de l'Evangile, celui de l' "esprit du monde"; ça n'est pas le monde de la modernité, qui par définition n'existait pas au temps de Jésus et dans les premiers siècles de notre ère. La modernité n'est pas mauvaise (ni bonne) par essence, pas plus que l'Empire Romain ne l'était en son temps : comme l'Empire romain l'a été, elle est à évangéliser (ou si vous préférez, à convertir, ou à christianiser).
- Hum ... Je vous laisse à votre étrange anachronicité, en soulignant cependant que les paroles de NSJC "ne passeront pas" ( quelle que soit l'époque ) et que "qui n'est pas avec Lui est contre Lui". Or, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, votre chère modernité n'est certes pas avec Lui. C'est peut-être contrariant, mais ainsi est-ce. Et de grâce ! Parce qu'elle n'est pas explicitement nommée dans l'Évangile, la modernité ne serait pas mauvaise par essence ? Je regrette, mais elle est mauvaise par essence. Il suffit de voir ce qu'elle affirme, ce que sont ses principes, il suffit de la voir à l'oeuvre. Idem pour l'empire romain qui en se christianisant ( bien imparfaitement ) ... n'était plus l'empire romain, justement. Ainsi en sera-t-il de la modernité un jour. Elle devra mourrir pour que le Christ règne.
Enough said ...
In Christo,
PGM
|