 | Re : Histoire des vernaculaires |
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| Auteur : dominique dg |
| Sujet : Re : Histoire des vernaculaires |
| Date : 2003-07-01 16:19:13 |
La réponse de M. de Kerpolik est tellement confuse que je ne vois pas quoi y ajouter. J'ai le ssentiment qu'elle cherche à justifier "tout jusqu'à 1960 et rien après" mais je n'ai toujours pas compris comment, après l'avoir relue 3 fois. Pour répondre à votre question : - au IVème siècle, la population italienne, comme la population gauloise, parle encore latin, comme le reste de l'empire romain d'occident (les sermons d'Augustin, écrits en latin, sont destinés au peuple, pas seulement à des clercs) - depuis l'expansion de l'empire d'Alexandre, le grec dans sa forme basse (la koinè  est la langue de conmmunication autour de la méditerranée : il l'est resté à l'époque de la rédactrion du NT, ce qui a permis à celui d'être lu tout autour de la méditerrannée en peu de temps; il l'est encore, au IVème siècle, dans la partie orientale de l'empire. En revanche, au IVème siècle, à Rome, seul les lettrés parlent grec. D'où le passage au latin pour la liturgie en occident. En Gaule, à l'époque de l'évangélisation, on parlait latin, au moins dans les villes. Sans doute peu d'hellénisants, sauf sur les rives de la méditrerranées, pour les contacts commerciaux. Et la Palestine du temps de Jésus ? Le peuple (et Jésus) parle araméen; de nombreux lettrés (Paul ou Luc par exemple) parlent aussi grec. Sans doute "l'élite" politique parle t elle latin. Jésus ne parlaiut probablement pas latin, ni grec. On ne sait pas si Paul parlait latin... (mais quand il écrit aux romains, c'est en grec) Et les juifs au temps de Jésus ? (je rajoute la question) La plupart ne sont plus en Palestine : on estime que sur environ 8 millions de juifs en l'an 70, 7 sont déjà dans la diaspora; la plupart parlent grec, ne comprennent plus l'hébreux, et lisent les écritures dans la traduction grecque (la septante), réputée aussi inspirée que l'original hébreux :la légende de son écriture en rend témoignage. Il y a à Rome une synagogue appelée "synagogue des hébreux" : ce nom vient probablement du fait qu'elle est la seule où on ne lit pas les écritures en grec. Du coup, il est intéressant de noter que même Mathieu, pourtant le plus "juif" culturellement et théologiquement des évangélistes, utilise toujours la septante quand il cite l'Ecriture. |
