Les archives du Forum Catholique
Forum | Documents | Liens | Q.F.P. | Oremus

Les archives du Forum Catholique

JUIN 2001 A JUILLET 2003

Retour à la liste des messages | Rechercher

Afficher le fil complet

Comment les évêques comptent rechristianiser la France ! Imprimer
Auteur : Justin Petipeu
Sujet : Comment les évêques comptent rechristianiser la France !
Date : 2003-06-25 12:24:09

Lisu sur le site du CNER : cner.cef.fr ( centre national de l'enseignement religieux )....Quand les évêques de France se masturbent intellectuellement, persistent et signent...



Aller au cœur de la foi - Questions d'avenir pour la catéchèse.
Les évêques de France proposent aux communautés chrétiennes de renouveler la pratique de la catéchèse.

A la demande des évêques de France, la Commission épiscopale de la Catéchèse et du Catéchuménat publie Aller au cœur de la foi - Questions d'avenir pour la catéchèse. Ce document de 64 pages est destiné à susciter de la part des communautés chrétiennes des propositions pour la catéchèse. Ces propositions, à retourner au Secrétariat général de l'Épiscopat avant Pâques 2004, serviront de base à un nouveau texte d'orientation pour la catéchèse en France.

En ouvrant au cours de l'année 2000 le dossier de la catéchèse, les évêques ont fait un choix de méthode : avant de prendre des décisions ou de définir des orientations, ils ont voulu associer le plus largement possible les communautés chrétiennes à la recherche et à la réflexion.

Le terme catéchèse est souvent compris comme étant le contenu à transmettre ou à enseigner et a fini par désigner presque exclusivement "le catéchisme" des enfants de 8 à 12 ans.
Le document Aller au cœur de la foi - Questions d'avenir pour la catéchèse invite les communautés chrétiennes à remettre l'initiation au centre de la catéchèse.
Il prend acte d'une demande de formation catéchétique qui s'exprime aujourd'hui à tous les âges.

Le document reprend la "Lettre à l'ensemble du peuple de Dieu, Aller au cœur de la foi", publiée le 8 novembre 2002, à la fin de l'Assemblée plénière des évêques de France, appel lancé aux communautés chrétiennes pour renouveler la pratique de la catéchèse.
Il explique la démarche proposée. La Vigile pascale, qui se déroule la nuit qui précède le dimanche de Pâques, est redevenue aujourd'hui ce qu'elle était aux origines de l'Église : le sommet de l'initiation chrétienne. Les adultes qui se préparent au baptême reçoivent alors les trois sacrements de l'initiation chrétienne : le baptême, la confirmation et l'eucharistie.

Enfin, le document propose un instrument de travail pour guider la réflexion des communautés, articulé en quatre parties en lien avec la Vigile pascale : "Lumière au cœur du monde", "arole vivante", "Saisis par le Christ", "Devenir le corps du Christ".

Sortie le 11 février - Coédition Bayard/Cerf/Fleurus-Mame - En vente au prix de 7 euros dans les librairies religieuses.




Des axes de travail


Plaçons-nous là où nous met la première étape de la veillée pascale. Comment cela nous fait-il regarder la responsabilité que nous avons à l'égard de la foi, tout particulièrement la responsabilité catéchétique ?

Lors des premiers forums (cf. Forums interrégionaux), des ateliers ont permis de dégager plusieurs axes de travail. Ils ne disent encore rien en termes de décisions à prendre ou d'orientations à choisir. Telle n'est d'ailleurs pas la fonction de ces ateliers. Mais ils peuvent orienter le regard, nous sensibiliser sur des accents importants, guider la suite de notre recherche commune.

Tout commence dehors


La célébration de la veillée pascale commence dehors. Mais nous ne sommes pas dehors « en attendant » autre chose. Ce qui se passe dehors fait partie intégrante de la célébration.
Nous voilà amenés à nous interroger sur la manière dont nous regardons les autres, ceux qui ne sont pas dans nos cadres.
Depuis un moment maintenant, nous faisons la constatation que la catéchèse ne s’adresse plus à des croyants, à des gens qui sont tombés dedans lorsqu'ils étaient petits. Que serait une catéchèse qui serait vraiment une proposition pour dehors, sans considérer que ceux à qui nous nous adressons sont déjà virtuellement dedans, croyants, intéressés, sans faire comme s'ils étaient en connivence avec nous ? « Nous sommes constamment obligés d’avoir un regard neuf sur l'autre », disait l'un d’entre nous.
Nous avons plus ou moins l'habitude de nous considérer entre nous, entre familiers, entre initiés. Parfois, nous nous surprenons même à exiger des autres toutes sortes de préalables, d'obligations que nous posons comme condition pour nous rejoindre. Que serait une proposition catéchétique dans l'espace public, une catéchèse où des chrétiens proposeraient dans la fragilité ce dont ils vivent, dans l'appréhension peut-être, mais sans attendre qu'il y ait forcément une demande d’inscription ? « Il nous faut passer de l'idée qu'il y en a qui sont loin à l’idée qu'il y en a dont nous sommes loin », avons-nous entendu dans un forum.


Nous sommes tous dehors


Chaque année, la veillée pascale nous demande de faire l'expérience d'être dehors, dans la nuit. Elle nous fait partager avec tous les mêmes obscurités. Elle nous fait reconnaître nos propres nuits, manques. Elle nous fait partager avec tous les mêmes questions, doutes, morts… Elle nous fait vivre l'égalité qu'il y a entre des frères en humanité.
Voici toutes sortes de réactions : « Ça manque dans notre activité catéchétique. Cette plongée, on refuse de la faire ». « Le programme de catéchèse permet de rester à l'extérieur, de se placer devant les enfants ». « Nous sommes souvent perçus, catéchistes et prêtres, comme ceux qui savent et sont des maîtres. On n'est pas ensemble comme disciples ». « Il y a de l'importance à ne pas être seulement celui qui fait partager, mais de partager nous-mêmes ». « Cela nécessite que chacun vive, et non pas sache quelque chose de l'Évangile ».
Si nous faisons une proposition catéchétique destinée à tous, pouvons-nous le faire sans nous considérer nous-mêmes en chemin, sans partager avec tous les mêmes doutes, recherches, obscurités ? Pouvons-nous le faire en continuant de nous prendre pour ceux qui ont déjà compris et doivent expliquer ce qu'ils ont compris ? Que deviendrait une catéchèse qui ne se préoccuperait pas d'abord de faire faire quelque chose à d'autres ? Et si nous nous habituions à vivre la démarche avec ceux à qui nous la proposons ?


Une expérience fraternelle


Lorsque la veillée pascale commence par nous placer dehors, dans la nuit, c'est pour nous faire vivre une expérience de rapprochement.
Nous avons évoqué la fragilité des lumières que nous portons les uns les autres : on passe la lumière au voisin ; parfois on a besoin de la lumière du voisin ; on marche ensemble, mais chacun marche à son rythme, sans que tous vivent forcément les choses de la même manière. La première étape de la veillée pascale nous fait faire l'expérience que nous faisons partie d'un peuple qui suit le Christ ressuscité, les uns portant les autres. Que serait une catéchèse qui ecclésialise, qui plonge dans l'expérience de la fraternité ecclésiale ?


Vivre un passage


On commence dehors, mais ce n’est pas pour rester dehors. C'est pour vivre un passage ; pour nous laisser conduire par quelqu'un qui nous sort de la nuit. Dans l'obscurité, il y a quelqu'un qui nous fait sortir de la nuit.
Quand nous faisons des propositions catéchétiques, à quoi appelons-nous, à quoi invitons-nous ? Quel résultat en attendons-nous ? Qu'y a-t-il pour nous de vital dans l'action catéchétique pour que nous continuions à faire des propositions ?


Habiter des gestes


Dans la première étape de la veillée pascale, nous participons à des gestes, en prenant le temps d'habiter ces gestes : être autour d'un feu, marcher derrière une lumière, allumer son cierge…
" Il y a un travail qui se fait mais on ne sait pas exactement lequel ", disait quelqu'un. A tel point que nous trouvons d'ailleurs que tout s'enchaîne trop vite et qu'on n'a pas le temps de faire du chemin.
Que serait une catéchèse qui ne s'effrayerait pas de la lenteur ? Qui laisserait le temps d'expérimenter les choses ? Qui accepterait qu'on vienne n'importe quand, sans entrer dans des cadres, programmes, progressions prédéfinies ? Et si on commençait à se préoccuper de ce que les choses aient le temps de se faire « pour eux » ?
En quelques réactions : « Il faudrait qu’on se décontracte par rapport au rythme des préparations ». « Considérons le temps comme un moyen pour grandir ». « Il ne faut pas vouloir être efficace à tout prix ».


Libre d’aller plus loin


La première étape de la veillée pascale est inséparable des autres moments de cette célébration. Mais ce temps a aussi une importance par lui-même.
Comment ne pas évoquer ici ce qui nous a été raconté : « Ma fille aime bien ce qui se passe dehors, mais elle ne veut pas entrer dans l'église. Après, ça ne l'intéresse plus… ». Ce temps vécu dehors a suscité son intérêt. Elle y a pris goût. Mais, pour le moment, elle ne peut pas aller plus loin.
Que serait une catéchèse qui prendrait au sérieux la liberté d'aller plus loin ou non, sans que cela entraîne automatiquement toute la chaîne : entrée dans l'Église, profession de foi, participation à la vie du peuple chrétien, célébration des sacrements ?



La discussion

      Comment les évêques comptent rechrist [...], de Justin Petipeu [2003-06-25 12:24:09]
          Re : Comment les évêques comptent rec [...], de Myster de Kerpolik [2003-06-25 14:56:10]
          Vous proposez quoi ?, de Tintin [2003-06-25 17:16:49]
              Non, de Justin Petipeu [2003-06-25 18:17:22]
                  - pdt -, de XA [2003-06-25 18:49:26]
                  Re : Non [NT], de Ioannes [2003-06-26 03:21:15]
                  - pdt -, de Michel R [2003-06-26 10:45:49]
                  Génial, en effet !, de Tintin [2003-06-26 15:48:33]
              Re : Vous proposez quoi ?, de Myster de Kerpolik [2003-06-25 18:17:47]