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JUIN 2001 A JUILLET 2003

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Un autre formidaaaaaable exposé Imprimer
Auteur : XA
Sujet : Un autre formidaaaaaable exposé
Date : 2003-06-25 08:48:44

avec au final une conclusion jex-traordinaire.
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Les minorités chrétiennes menacées



Les mouvements Justice et Paix-France, l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT) et la Fédération protestante de France avaient organisé en mai 2001 un colloque sur les minorités chrétiennes menacées, dans le but de sensibiliser le monde occidental sur cette double injustice dont sont victimes ces communautés :

leurs droits sont bafoués,
ces violations ne rencontrent qu'un faible écho dans nos sociétés alors que les églises, les temples, les écoles, les dispensaires sont détruits et les fidèles harcelés.
http://justice-paix.cef.fr

Et pourtant, tous les membres de l'ONU avaient promis de respecter la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948 et notamment son article 18 sur la liberté de conscience et de religion.

Or, on a très vite constaté une distorsion entre la parole donnée et les conduites suivies par certains Etats qui faisaient preuve "d'extrémisme religieux". C'est en déterminant les droits des minorités chrétiennes menacées et perçues comme un danger pour l'autorité politique que la communauté juridique internationale a répondu à la question de la liberté religieuse.

C'est pourquoi, en 1981, l'ONU adopta la "Déclaration sur l'élimination de toutes les formes de discrimination fondées sur la religion ou les convictions", articulée autour de trois points :

La liberté de religion est un droit sacré, c'est-à-dire qu'il doit être prééminent par rapport aux autres droits. Jean-Paul II a pu déclarer le 14 janvier 1988 : "la liberté religieuse est la mesure des autres droits fondamentaux et comme leur raison d'être". Si son caractère fondamental doit être rappelé, il sera toujours menacé par une tentation d'extrémisme.
La liberté de religion est un droit qui s'extériorise, c'est-à-dire que les pouvoirs judiciaires doivent être capables d'intervenir à l'encontre de l'Etat, soit lorsqu'il est trop restrictif, soit, au contraire, lorsqu'il est trop passif à l'égard des débordements.
Toute société est questionnée par un mouvement de laïcisation qui est parfois perçu comme un affaiblissement de la religion alors qu'il devrait être ressenti, au contraire, comme un moyen de parvenir au difficile équilibre entre la liberté de tous et le droit à la liberté de religion de chacun.
http://www.amnistie.qc.ca

Joseph Maila, doyen de l'Institut catholique de Paris, estime qu'il faut discerner deux situations dans ces minorités chrétiennes menacées :

les situations de persécution du christianisme : c'est une hostilité déclarée à l'égard d'une religion considérée comme subversive.
les cas de discrimination ou vexation à l'égard des chrétiens : c'est tout simplement la volonté d'écarter une minorité gênante sur le plan social ou économique
Pour lui, le concept de minorité n'implique pas seulement l'infériorité numérique. On devient minorité lorsqu'on paraît différent au regard des autres. Le regard d'autrui me "minorise" bien avant qu'un statut juridique ne me fixe dans mon caractère minoritaire. Tel est le cas des chrétiens d'Orient qui apparaissent comme des porte-drapeaux de la culture coloniale.

http://perso.club-internet.fr/rpl

En Egypte, un chrétien-copte dont l'arabe est pourtant la langue maternelle n'est pas autorisé à enseigner cette langue, sa langue, articulée autour de la charia ou loi de Dieu car elle est la langue de l'islam qui reste le privilège du seul musulman.

En Inde, où vivent 2,3 % de chrétiens, soit 23 millions d'habitants, affirmer sa nationalité, c'est affirmer son appartenance à l'hindouisme, ce qui écarte la minorité chrétienne considérée comme une menace étrangère pour la culture indienne. Toute conversion est perçue comme une subversion de l'ordre social. C'est donc le rejet des religions qui ne sont pas nées sur le sol indien.

Il est intéressant de noter que ce phénomène de persécution des minorités chrétiennes éclate pour un rien et qu'en réalité il n'est que l'aboutissement d'une longue période d'oppression. Ainsi en Bosnie, au Kosovo comme au Liban ou au Libéria, on a beaucoup entendu des phrases de ce type : "La violence est étrangère à notre culture, qu'est-il donc arrivé ?, nous étions pourtant frères". C'est une rupture du consensus social.

Au Nigéria, où la coïncidence entre appartenance religieuse et appartenance ethnique en fait le plus grand pays islamo-chrétien du monde ( 45 % des 120 millions d'habitants sont chrétiens), des matches de football ont généré des tueries. Les musulmans veulent étendre l'application de la charia dans les pays du Nord où ils sont majoritaires.

La demande d'indépendance du Timor oriental entraîne la répression des chrétiens qui étaient jusqu'alors de simples opposants.

http://www.zenit.org

Au Pakistan, l'islam est une religion d'Etat. Une loi sur le blasphème votée en 1990 fait encourir la peine de mort à toute personne réputée avoir critiqué le Coran ou le Prophète. Une simple rumeur de blasphème se termine par un martyre des chrétiens qui représentent 1, 56 % de la population.

En Irak, pays d'une relative tolérance et où l'on trouve des chrétiens dans tous les secteurs de la vie publique, il resterait 700 000 chrétiens depuis l'exode commencé en 1991 avec la guerre du Golfe. La chute du régime de Saddam Hussein les placent dans une situation de grande incertitude car ils redoutent une radicalisation islamique de l'Etat.

La Chine garantit dans sa constitution la liberté de croyance et d'incroyance et pourtant ne tolère pas qu'un de ses citoyens puisse se dire chrétien car il y a une volonté de suppression des religions. Pour elle, "toutes les religions sont des maladies mais puisqu'elles sont là ; il est de bonne politique de les utiliser". Ce qui est nouveau, contrairement à ce que pensaient les communistes, plus le développement économique est fort, plus les religions se développent et les religions chinoises (taoïsme, bouddhisme) profitent largement de la croissance car "c'est dans les réalisations matérielles que les religions tournées vers le monde puisent leur richesse spirituelle".
Les minorités chrétiennes, depuis 1982, bénéficient cependant d'une timide politique d'ouverture.

http://www.zenit.org

Au Soudan, les chrétiens habitent plutôt le sud du pays mais la guerre et la famine ont entraîné un déplacement de population vers le nord si bien qu'il y a environ un million de catholiques à Khartoum. La discrimination, l'intimidation et le déplacement vers des camps où la famine est organisée constituent un élément essentiel de la politique du gouvernement actuel.

Enfin, au Vietnam, bien que la constitution reconnaisse la liberté religieuse. Un texte de novembre 2000 rappelle l'objectif gouvernemental : contenir l'expansion du christianisme et en particulier du protestantisme évangélique.

Pour le Père Valadier, jésuite et professeur au Centre Sèvres, toute atteinte aux intérêts matériels, physiques ou moraux des chrétiens ne signifie pas nécessairement persécution.
Ne sommes-nous pas inconsciemment habités du préjugé selon lequel le christianisme paie aujourd'hui (légitimement ?) un long passé persécuteur.

http://www.buddhaline.net

Source : http://catholique-lyon.cef.fr/articles/actus/regard_sur/200305_regardsur_2.php

NDXA : les caractères gras sont de votre serviteur.



La discussion

      Un autre formidaaaaaable exposé, de XA [2003-06-25 08:48:44]
          Précision, de XA [2003-06-25 09:00:00]
              On a bien lu, de Justin Petipeu [2003-06-25 09:05:17]
                  Re : On a bien lu, de Myster de Kerpolik [2003-06-25 09:30:05]
          grmllll !, de Adso [2003-06-25 10:05:16]
              merci, de sebastian [2003-06-26 12:47:22]
                  . [NT], de Adso [2003-06-26 13:32:23]
          Re : Un autre formidaaaaaable exposé, de Marc (212.198.0.xxx) [2003-06-25 12:01:31]