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JUIN 2001 A JUILLET 2003

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Sed contra, ... Imprimer
Auteur : Athanasios D.
Sujet : Sed contra, ...
Date : 2003-06-24 15:56:39

... d'après saint Thomas:

- il est dit en S. Jean (1, 29): « Voici l'Agneau de Dieu, voici celui qui enlève le péché du monde. » La Glose explique que l'on dit « le péché du monde » au singulier parce qu'il s'agit du péché originel, qui est unique.

- il y a cette parole de S. Jean (3, 16) : " De même que Moïse à élevé le serpent dans le déserts il faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. " Ce qui s'entend de l'élévation du Christ en croix. Il apparaît donc que le Christ devait souffrir.

- il y a ce texte de S. Paul (Ep 5, 2) : " Il s'est livré lui-même à Dieu pour nous en oblation et en sacrifice d'agréable odeur. "

Le sacrifice, au sens propre, désigne ce que l'on offre à Dieu pour lui rendre l'honneur qui lui est dû, en vue de l'apaiser. De là vient cette définition de S. Augustin : " Le vrai sacrifice est toute oeuvre qui contribue à nous unir à Dieu dans une sainte société, c'est-à-dire rapportée à ce bien suprême grâce auquel nous pouvons être véritablement heureux. " Or le Christ " s'est offert lui-même pour nous dans sa passion " ; et cette oeuvre : supporter volontairement sa passion, fut souverainement agréable à Dieu, comme provenant de la charité. Il est donc évident que la passion du Christ fut un véritable sacrifice. Et comme S. Augustin le remarque un peu plus loin : " De ce vrai sacrifice les anciens sacrifices des saints étaient les signes multiples et variés, ne figurant que lui sous des formes nombreuses, de même qu'une seule chose se dit en beaucoup de mots pour la faire valoir au maximum et sans ennui. " Il note aussi : " Il y a quatre choses à considérer en tout sacrifice : celui à qui on l'offre, celui qui l'offre, ce qu'on offre, ceux pour qui on l'offre. Or le seul, unique et véritable médiateur, qui nous réconcilie avec Dieu par le sacrifice de paix devait demeurer un avec celui à qui il offrait ce sacrifice, faire un en lui ceux pour qui il l'offrait, être le seul et le même qui offrait, et ce qu'il offrait. "

- S. Pierre écrit (1 P 1, 18) " Ce n'est pas avec de l'or ou de l'argent corruptible que vous avez été rachetés des vaines pratiques que vous teniez de vos pères, mais par le sang précieux du Christ, comme d'un agneau sans tache et sans souillure. " Et S. Paul aux Galates (3, 13) : " Le Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi en se faisant pour nous malédiction. " Or, si le Christ s'est fait pour nous malédiction, c'est en souffrant pour nous sur l'arbre de la croix, comme nous l'avons déjà dit. Donc il nous a rachetés par sa passion.

Par le péché l'homme avait contracté une double obligation.

1° Celle de l'esclavage du péché, car " celui qui pèche est esclave du péché " (Jn 8, 35), et " on est esclave de celui par qui on s'est laissé vaincre " (2 P 2, 19). Donc, parce que le démon avait vaincu l'homme en l'induisant à pécher, l'homme était soumis à l'esclavage du démon.

2° Quant à la responsabilité de la peine, l'homme était débiteur envers la justice divine. Et c'est là aussi un esclavage, car c'est un esclavage, que de subir ce qu'on ne veut pas, alors que l'homme libre dispose de lui-même comme il veut.

Donc, parce que la passion du Christ a été une satisfaction adéquate et surabondante pour le péché et pour la peine due par le genre humain, sa passion a été comme une rançon par laquelle nous avons été libérés de cette double obligation. Car la satisfaction offerte pour soi ou pour autrui, est comme une rançon par laquelle on rachète soi-même ou autrui du péché et de la peine, selon cette parole de Daniel (4, 24) : " Rachète tes péchés par des aumônes. " Or, si le Christ a satisfait, ce n'est évidemment pas en donnant de l'argent ou quelque chose de semblable, mais en donnant pour nous ce qui était le plus précieux, c'est-à-dire lui-même. Et voilà pourquoi on dit que la passion du Christ est notre rachat et notre rédemption.

- il est écrit dans l'Apocalypse (1, 5) : " Il nous a aimés et il nous a lavés de nos péchés dans son sang. "

La passion du Christ est la cause propre de la rémission des péchés de trois manières.

1 - Par mode d'excitation à la charité ; car selon S. Paul (Rm 6, 8) : " La preuve que Dieu nous aime, c'est que dans le temps où nous étions encore pécheurs, le Christ est mort pour nous. " Or, par la charité, nous obtenons le pardon des péchés, suivant cette parole (Lc 7, 47) : " Ses nombreux péchés lui ont été remis parce qu'elle a beaucoup aimé. "

2 - Par mode de rédemption. En effet, le Christ est notre tête. Par la passion qu'il a subie en vertu de son obéissance et de son amour, il nous a délivrés de nos péchés, nous qui sommes ses membres, comme si sa passion était le prix de notre rachat. C'est comme si un homme, au moyen d'une oeuvre méritoire accomplie par sa main, se rachetait du péché commis par ses pieds. Car, de même que le corps naturel est un, alors qu'il consiste en membres divers, l'Église tout entière, corps mystique du Christ, est comptée pour une seule personne avec sa tête, qui est le Christ.

3 - Par mode d'efficience. La chair dans laquelle le Christ a souffert sa passion est l'instrument de sa divinité, et c'est en raison de sa divinité que ses souffrances et ses actions agissent dans la vertu divine, en vue de chasser le péché.

- il y a cette parole de S. Paul (Rm 5, 10) : " Nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils. "

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Nulle part dans la Bible le caractère sacrificiel du Christ? Le problème des libre-penseurs, c'est qu'ils s'imaginent qu'une chose n'est pas parce qu'elle n'est pas nommée selon leur . C'est pourquoi ils attrappent de l'urticaire quand on leur parle de "purgatoire", de "messe", de "transsubstanciation", de "confession", de "pape", de "péché originel"... parce que ces mots-là ne sont pas précisément nommés dans l'Ecriture, alors que leur réalité y est bien attestée... Comme si le pape n'était infaillible que depuis 1870... C'est le monde à l'envers.

Athanasios


La discussion

      Je recherche, de Leopardi (62.160.54.xxx) [2003-06-24 07:51:35]
          Post Scriptum, de Leopardi (62.160.54.xxx) [2003-06-24 07:52:43]
          Re : Je recherche, de Myster de Kerpolik [2003-06-24 08:34:50]
              Autorisation accordée (pdt), de XA [2003-06-24 08:55:40]
              Aspect théologique, de Leopardi (62.160.54.xxx) [2003-06-24 09:17:32]
              Re : Je recherche, de Myster de Kerpolik [2003-06-24 09:25:20]
                  Merci beaucoup, de Leopardi (62.160.54.xxx) [2003-06-24 10:03:31]
                      Re : Merci beaucoup, de Myster de Kerpolik [2003-06-24 10:27:14]
                      "en adhérant à l'évoluti [...], de EA [2003-06-24 11:00:48]
                          Re : "en adhérant à l'év [...], de Myster de Kerpolik [2003-06-24 11:22:11]
                              oui !, de EA [2003-06-24 11:27:29]
                          Certes, de Leopardi (62.160.54.xxx) [2003-06-24 11:26:21]
                              évolutionnistes de souche unique, de EA [2003-06-24 11:34:15]
                                  J'en suis baba, de Leopardi (62.160.54.xxx) [2003-06-24 11:53:03]
                                      animal raisonable, de EA [2003-06-24 11:55:58]
                                          Re : animal raisonable, de Myster de Kerpolik [2003-06-24 12:19:43]
                      Sed contra, ..., de Athanasios D. [2003-06-24 15:56:39]
                          Humani Generis du Pape Pie XII, de Lux Æterna [2003-06-24 21:56:03]
                          Bravo!, de paul [2003-06-25 10:42:15]
                              Ce n'est qu'une..., de Athanasios D. [2003-06-25 10:44:49]
                                  Mais le plaidoyer final .., de PGM (216.162.67.xxx) [2003-06-26 02:18:02]