A l'abbé Daniel vd
Petrus -  2005-01-28 00:56:15

A l'abbé Daniel vd

Monsieur l'abbé, vous évoquez le fameux cas de nécesité, véritable serpent de mer du discours lefevriste destiné à cacher le fait que la FSSPX est objectivement une Eglise autocéphale. Encore une fois, si Paul VI et Jean-Paul II étaient les vicaires du Christ assistés du Saint-Esprit et ayant le charisme de l'infaillibilité, il n'y aurait aucun cas de nécessité à faire valoir. Le cas de nécessité n'existe qu'en l'absence d'autorité légitime. A partir du moment où la FSSPX reconnaissait publiquement l'autorité suprême de Paul VI puis de Jean-Paul II (ce qu'elle a toujours fait, et avec quelle opiniâtreté, au point de chasser sans ménagement de son sein ceux qui contestaient son point de vue!), elle ne pouvait en aucun cas se prévaloir du cas de nécessité. Sauf à endosser, ce qu'elle a fait, une conception protestante du libre-examen triant dans ce que disaient, faisaient et écrivaient Paul VI puis Jean-Paul II. Encore une fois je ne vois pas comment l'on peut défendre la position de la FSSPX d'un point de vue catholique quant à son rapport à l'autorité dans l'Eglise de Jésus-Christ. Enfin, quant à votre pronostic sur le retour triomphant de la FSSPX, je crois que vous prenez vos désirs pour des réalités. Pour une réconciliation il faut être deux. Or, Menzingen et Suresnes ne veulent plus de vous. C'est assez clair depuis cinq mois que la tragi-comédie continue. Il faudra bien un jour que vous en tiriez les conséquences. Dans votre cas, je n'ai pas l'impression que cela vous gênerait beaucoup d'aller à la Fraternité Saint-Pierre. Il est vrai que dans les deux les cas les messes sont una cum Jean-Paul II, et après tout c'est bien là l'essentiel. De toute façon, Dieu nous préserve que la FSSPX continue. Cette organisation a assez fait de mal comme cela en faisant croire notamment à des centaines de milliers de baptisés qu'il était parfaitement licite de désobéir au pape en permanence pour garder la foi comme si le pape n'était pas la règle vivante et prochaine de la foi. Non, désolé, je n'ai vraiment aucune espèce d'indulgence pour cette société, son fondateur, ses continuateurs. Et l'on risque d'avoir de sacrées surprises lors du jugement dernier. Mais cela, c'est une autre histoire. Petrus.