Mille excuses pour la longueur - précisions par ailleurs.
Scrutator Sapientiæ -  2011-03-20 09:32:17

Mille excuses pour la longueur - précisions par ailleurs.

Bonjour Maie, Je vous prie tout d'abord de bien vouloir m'excuser pour la longueur de mon message d'hier soir, que j'aurais dû l'envoyer en deux parties distinctes. Quant aux précisions, les voici : - pendant des siècles, l'Église catholique a apporté au monde le Christ et son message d'espoir et d'amour, sans jamais organiser quoi que ce soit d'annonciateur d'Assise ou d'équivalent à Assise ; - même après le Concile, il n'a, à ma connaissance, jamais été question, dans l'esprit de Paul VI, d'envisager d'organiser une réunion comparable à celle d'Assise, alors que ce pape s'est voulu, par ailleurs, serviteur loyal et zélé du Concile ; - en outre, est-il encore possible d'interroger lucidement la philosophie de la religion qui sous-tend la théologie des religions qui s'est épanouie, qui a prospéré, grâce à l'esprit d'Assise, et est-il possible de faire remarquer que cette philosophie est bien plus d'inspiration phénoménologique "moderne" que d'inspiration métaphysique "classique" ? - enfin, puis-je me permettre de vous faire remarquer que vous posez deux questions distinctes ? 1. Qui d'autre que l'Église catholique peut apporter au monde le Christ et son message d'espoir et d'amour ? 2. Qui d'autre que l'Église catholique peut réunir tous les représentants de ces divers errements, et de ces diverticules de la chrétienté ? Que je sache, aujourd'hui, dans l'Eglise, il est de moins en moins question de répondre d'une manière apologétique, confessante ET missionnaire, à cette troisième question : Qui d'autre que l'Eglise catholique a pour vocation d'exhorter tous les hommes et les femmes, y compris les croyants non chrétiens, à laisser entrer et agir en eux la grâce de Dieu, en vue de la conversion de leur esprit et de leur vie, de leur coeur et de leurs moeurs, sous la conduite et en direction de Jésus-Christ, l'unique Médiateur ? Or, qui peut nier que là où il y a, en première ligne, conversion, sous la conduite et en direction de la religion révélée, il y a aussi, en deuxième ligne, aversion, éloignement ou libération, vis-à-vis de telle ou telle religion erronée ? A-t-on encore le droit de dénoncer ou de déplorer le fait que ce n'est pas pour des raisons accidentelles ou conjoncturelles, mais intentionnelles et fondamentales, que ce genre de discours n'est plus tenu, au sein, voire à la tête, de l'Eglise ? Je vous remercie pour votre message et je souhaite un bon dimanche. Scrutator.