Si j’insiste un petit peu sur ce sujet, c’est pour essayer de vous faire comprendre le « style » de Mgr Lefebvre, un homme de terrain, un pragmatique, vous dis-je, figé en rien sinon en son amour de NSJC qui fut le tout de sa vie et la raison de tout son épiscopat.
Juste une petite remarque personnelle à la lecture de cette phrase. On ne peut pas donner tort à l’abbé Aulagnier quand il qualifie Mgr Lefebvre de “pragmatique”. Mais tout son combat démontre que, quand il estimait que la foi était en jeu, il ne transigeait pas : en cela, et fort heureusement, il restait figé sur l’enseignement reçu par les apôtres, et fidèlement transmis jusqu’il y a quelques dizaines d’années par leurs successeurs : “tradidi quod et accepi”. À tort ou à raison, ni lui ni son confrère brésilien n’imaginait que le principe des sacres sans mandat puisse s’opposer à une loi divine, et par conséquent, son appréciation sur cette question (et sur quelques autres) a pu varier. Les papes aussi ont pu changer d’avis sur des lois ecclésiastiques, dans la mesure où elles étaient sans rapport avec la Révélation : par exemple, sur la validité d’une élection pontificale entachée de simonie. V.