etga -  2011-03-16 14:40:12

Je suis d'accord avec vous....!

J'ai suivi l'affaire d'assez près sans commenter... Globalement, avec suffisamment de détachement et sans passion, je trouve que la FSSPX fait preuve de beaucoup de mauvaise foi et d'aveuglement. Je ne vais pas faire un résumé de l'affaire, mais en gros je prends note des choses suivantes : - d'après le site de la Porte Latine, les religieuses de Fanjeaux n'ont pas été bien traitées correctement par l'évêque précédent - encore d'après le site de la Porte Latine, le diocèse de Carcassonne n'est pas très dynamique, au vu du nombre de séminaristes (c'est à la fois un bon et un mauvais argument : le nombre de vocations ne suffit pas à "prouver" que Dieu bénit l'institution ecclésiale. C'est évidemment un signe nécessaire, mais il n'est pas suffisant). - la FSSPX n'aime pas l'évêque de Carcassonne : il ne lapide pas les musulmans, ne trucide pas les protestants, ne maudit pas les francs-maçons et pardonne à ceux qui ont caillassé une église de banlieue (à prendre évidemment au second degré, mais en substance l'idée est la même) La FSSPX se croit persécutée parce que l'évêque ne lui autorise pas l'entrée d'un sanctuaire en travaux. La FSSPX affirme que l'évêque traite mieux les musulmans et les protestants, et ne s'occupe pas des "vrais" catholiques qui gardent fidèlement la bonne doctrine. A cet argument classique invoqué par la FSSPX locale, l'évêque répond avec une répartie assez bien vue que si la FSSPX veut être traitée au même titre que les mouvements œcuméniques, elle n'a qu'à renoncer au titre de catholique. Vrai ou pas vrai ? L'évêque s'est adressé à la FSSPX au titre de mouvement catholique en dehors des normes canoniques, et la FSSPX s'offusque que l'évêque traite mieux les protestants., n'y a-t-il pas là une contradiction de la part de la FSSPX ? Je pense qu'il faut arrêter de croire qu'on peut impunément critiquer en permanence l'évêque, le pape, les diocèses de France, le clergé local, faire venir des évêques "inconnus" en toute illégitimité canonique pour confirmer, marier et confesser sans en avoir reçu l'autorisation épiscopale, et demander à l'évêque une église pour y célébrer une messe -illicite qui plus est- pendant laquelle on va en profiter pour se gargariser de posséder la vérité face à un évêque conciliaire qui est dans l'erreur ! Je trouve l'évêque relativement patient et bienveillant. Ses remarques sont pleines de bon sens et celle de Ion l'est aussi : de fait il y a une contradiction. On ne peut pas rester en permanence le derrière entre deux chaises, à se dire "una cum" tout en refusant d'entrer dans les normes canoniques indispensables pour délivrer les sacrements. Ecclesia supplet ne suffit pas, objectivement. Prions pour avoir plus de sens ecclésial !