Inutile de vous agacer je pense.
Rémi -  2011-03-14 23:21:10

Inutile de vous agacer je pense.

Ce que vous appelez la Tradition, Justin, Meneau et d'autres pensent bien l'avoir par le biais des prêtres de la FSSPX. Mais peut-être qu'ils aimeraient pouvoir se réjouir qu'en sus ces prêtres aient la juridition habituelle, qui vient de l'Ordinaire, nécessaire à leur idoénité comme ministres du sacrement de Pénitence, et non une possible juridiction dite de suppléance qui ne peut-être qu'un pis aller, nécessaire s'il n'est pas possible d'avoir la juridiction normale dans l'Eglise (le cas le plus classique étant celui du danger de mort, toutefois ... ) et non une situation normale et habituelle. Si cette juridiction normale est proposée, sans contrepartie (doctrine, rit, ingérence ... ) , nos amis ne voient peut-être pourquoi il faudrait s'en passer. Quant au caractère on ne peut plus traditionnel de la nécessité de cette juridiction (dont vous dites bien imprudemment ne pas vouloir ! Comme si cétait une chose très secondaire, de peu d'importance, ou non nécessaire ! ) à l'idoénité du ministre de la Confession, vous la lisez déjà dans le Catéchisme du Concile de Trente :

DU MINISTRE DU SACREMENT DE PÉNITENCE. Ce Ministre, c’est le Prêtre qui a le pouvoir ordinaire ou délégué d’absoudre. Sur ce point les Lois ecclésiastiques sont très claires. Toutefois, pour remplir la fonction dont il s’agit, le pouvoir d’Ordre ne suffit pas, il faut de plus le pouvoir de juridiction. Nous avons une preuve très frappante de cette vérité dans les paroles que Saint Jean met dans la bouche de Notre-Seigneur « Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez. » Or, ce pouvoir n’a pas été donné à tous les hommes, mais seulement aux Apôtres. Et les Apôtres ont eu les Prêtres pour successeurs dans ce ministère. C’est d’ailleurs une chose très naturelle et entièrement conforme à la raison. Car les grâces que nous recevons dans ce Sacrement nous viennent toutes de Jésus-Christ, comme d’un Chef dont nous sommes les membres ; et par conséquent ceux-là seuls doivent administrer la Pénitence au corps mystique de Jésus-Christ, c’est-à-dire aux Fidèles, qui possèdent le pouvoir de consacrer son véritable Corps ; d’autant plus que c’est par ce même Sacrement que les Chrétiens se rendent capables et dignes de recevoir la sainte eucharistie. Pour comprendre combien en cette matière le droit du Prêtre ordinaire était réservé et sacré dans la primitive Eglise, il suffit de connaître les anciens Décrets des Pères, qui défendaient à tout évêque et à tout Prêtre d’exercer le moindre ministère dans la Paroisse d’un autre, sans l’autorisation de celui qui la gouvernait, ou bien sans une pressante nécessité. Ainsi l’avait réglé l’Apôtre Saint Paul lui-même, lorsqu’il ordonnait à Tite « d’établir des Prêtres dans toutes les villes», pour nourrir et fortifier les Fidèles par le céleste Aliment de la Doctrine et des Sacrements. Cependant quand il y a danger de mort et que l’on ne peut se confesser à son propre Pasteur, le Concile de Trente nous enseigne que l’Eglise, pour ne laisser perdre aucune âme dans ces circonstances, a toujours été dans l’usage de permettre à tous les Prêtres d’absoudre de toutes sortes de péchés, quel que fût le pouvoir nécessaire à cet effet, et même de l’excommunication. Ce n’est pas assez que le Prêtre soit revêtu des pouvoirs d’Ordre ET de juridiction, qui d’ailleurs lui sont absolument nécessaires ; il est indispensable qu’il possède les lumières, la science et la prudence de son état, puisqu’il remplit en même temps les fonctions de juge et de médecin etc.

Trente. Foi apostololique, foi de toujours, enseignement traditionnel. Non ? Relisons ensemble : ''il suffit de connaître les anciens Décrets des Pères, qui défendaient à tout évêque et à tout Prêtre d’exercer le moindre ministère dans la Paroisse d’un autre, sans l’autorisation de celui qui la gouvernait, ou bien sans une pressante nécessité. '' . Mais Justin ou Meneau vous diront bien sûr mieux que moi ce qu'ils pensent du fond de votre interpellation.